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Si vous lisez Néosanté depuis un certain temps, vous savez que la genèse psycho-émotionnelle des maladies  se déroule en trois étapes conflictuelles. Le conflit qu’a identifié le Dr Hamer (Médecine Nouvelle) est celui qui précède de peu le déclenchement de la maladie et l’arrivée des symptômes. En amont de ce «conflit déclenchant »,  le Dr Claude Sabbah (Biologie Totale des Êtres Vivants) a pointé deux autres conflits à ne pas négliger pour comprendre un processus pathologique: le conflit  dit « programmant » ancré dans la prime enfance et la périnatalité, et le conflit dit « pré-programmant » qui trouve sa source chez nos ascendants et nos ancêtres. Que la santé physique ou psychique d’un individu soit conditionnée par son séjour utérin et ses premières expériences de vie, c’est une chose que la science médicale reconnaît de plus en plus. Par exemple, une étude islandaise parue dans le British Journal of Psychiatry vient d’établir que les personnes ayant subi des traumatismes infantiles (maltraitance, abus sexuel, violence psychologique, etc..) ont deux fois plus de risques de développer à l’âge adulte des troubles psychiatriques comme la schizophrénie ou la bipolarité. Les psychanalystes, et plus particulièrement la célèbre Françoise Dolto, ont initié cette découverte des influences périnatales. En revanche, il est encore peu admis que le vécu émotionnel de nos parents, grands-parents ou plus lointains aïeux nous affectent et orientent nos destinées. Et pourtant ! Depuis que la psychologue française Anne Ancelin Schützenberger a jeté les bases de la psychogénéalogie, l’intuition que les difficultés existentielles pouvaient avoir une origine transgénérationnelle a fait un sacré bonhomme de chemin. Dans la foulée de l’auteure du best seller « Aïe mes aïeux !», des milliers de thérapeutes ont pu vérifier chez leurs patients que le mal-être, les maladies et les malheurs étaient familialement transmis dans une proportion défiant les lois du hasard. Et maintenant que la science épigénétique a démontré  que l’hérédité des caractères acquis était une réalité, il ne fait plus de doute que les drames et tragédies du passé s’incrustent dans les cellules et s’expriment encore au présent. Pour guérir en profondeur, chacun aurait avantage à enquêter sur les circonstances de sa naissance et à grimper dans son arbre généalogique pour y repérer les troublantes récurrences de dates, de prénoms ou de destinées.

Cascades de cas, guérisons à foison

Si la médecine conventionnelle préfère fermer les yeux sur le phénomène transgénérationnel, tant pis pour elle. De leur côté, les psychopraticiens éveillés à cette réalité continuent d’avancer dans la compréhension de cette « pré-programmation » dont Néosanté, depuis sa création il y a 13 ans, souligne régulièrement l’importance à travers articles et entretiens avec des auteurs.  Devant une salle bien garnie, la fine fleur d’entre eux était réunie le week-end dernier à Lyon pour animer le 2ème Symposium International de Psychogénéalogie. Quel formidable événement, mes aïeux ! J’y étais invité en tant que partenaire média et j’en suis encore tout chamboulé. Que de belles personnes rencontrées, que d’intervenants captivants et que de conférences passionnantes ! Je ne vais pas en sortir l’une ou l’autre du lot car tous les orateurs et tous leurs exposés étaient intéressants de bout en bout, le contenu étant à la hauteur d’une organisation quasiment parfaite. Ce qui était très plaisant, c’est que chaque conférencier a illustré son exposé d’exemples concrets et de cas cliniques éloquents. Cette avalanche de récits aurait convaincu le plus sceptique des rationalistes zététiciens que les secrets de famille et les traumatismes anciens se transmettent inconsciemment aux descendants. J’ai retenu deux histoires particulièrement spectaculaires. Présente au symposium et invitée sur scène par Paola del Castillo, une jeune quadragénaire prénommée Marion a découvert que son grand-père maternel était un soldat américain débarqué en France en juin 44, relation éphémère dont sa maman (donc la fille issue de cette idylle) ignorait tout. Test génétique à l’appui, Marion a retrouvé son vrai papy biologique aux États-Unis : celui-ci s’appelait Marion et habitait à Marion, ville située en Floride ! Le second cas époustouflant est celui de Pierre Palmade, relaté dimanche par Elisabeth Horowitz. Lors du tragique accident de voiture, l’humoriste a gravement blessé un enfant de 7 ans et provoqué la fausse couche d’une femme enceinte. Or à l’âge de 7 ans, Pierre Palmade a perdu son papa obstétricien, mort dans un accident de la circulation en revenant d’avoir accouché une femme en détresse ! Il faut être complètement obtus et fermé à l’invisible pour attribuer cette double coïncidence à la seule malchance. Ce qui n’arrive pas à la conscience revient sous forme de destin, avait déjà noté Carl-Gustav Jung. Heureusement, la levée des secrets et l’accompagnement thérapeutique peuvent faire des miracles. Lors de sa conférence, Bruno Clavier a ainsi raconté plusieurs guérisons instantanées d’enfants manifestant des symptômes rebelles et énigmatiques. Dans ses nombreux livres, ce psychanalyste et psychologue clinicien démontre indubitablement que l’exploration  du « roman familial »  permet de résoudre des situations inintelligibles et insolubles par les méthodes classiques. La psychogénéalogie est une puissante médecine d’avenir !

Petit voyage dans ma valise personnelle

Même si je n’y allais pas pour ça, le symposium m’a permis d’en profiter aussi. Au cours de son exposé, le très bien nommé Pierre Ramaut (créateur du site Généasens et concepteur de l’application Commemoria, dont le patronyme arborescent est également l’anagramme de « trauma », ça ne s’invente pas !) a confié qu’il était enfant unique parce que son père, né en 1929, avait été marqué par l’effroyable crise économique régnant cette année-là en Belgique. Trop de bouches à nourrir, c’était risquer de les voir mourir. Et avec une pointe de regret, le psychanalyste transgénérationnel belge a expliqué qu’il avait lui-même un seul enfant, son programme familial inconscient étant qu’une descendance nombreuse rimait avec pauvreté dangereuse. Cela m’a ému parce que mon propre père est né en février 1930 dans le même contexte social anxiogène. Mais qu’à l’inverse de celui de Pierre, il a eu une abondante progéniture (j’ai deux frères et deux sœurs). À chaque fois qu’il faisait un enfant, ma grand-mère paternelle le traitait de fou et elle regardait sans doute le nouveau-né comme une cause de misère imminente. Sans en être conscient, j’ai probablement hérité de l’insouciance procréatrice de mon papa. Mais les soucis financiers chroniques de mon bébé Néosanté, ne sont-ils pas la rançon d’une empreinte périnatale négative ?   Je suis né moi-même en février 60 à Liège, théâtre de grandes grèves suscitées par l’angoisse du lendemain. « La peur de la chose engendrant la chose », comme disait Claude Sabbah, j’ai certainement intérêt à travailler cette mémoire familiale pour sortir des ennuis pécuniers.  Et j’ai aussi intérêt à affirmer ma virilité ! Lors de leur conférence à deux voix, le Dr Eduard Van den Bogaert et son épouse Judith ont fait faire au public un exercice amusant et très instructif : dessiner son arbre généalogique en 2 minutes chrono.  En analysant après coup les erreurs, les oublis et les anomalies de son croquis, un patient reçoit déjà des informations essentielles ! Pour ma part, j’ai placé mon grand-père paternel à gauche de sa moitié alors qu’il est plus naturel et bio-logique, tant dans le lit conjugal que dans la vie quotidienne, qu’un homme se tienne à la droite de sa femme. Or ce grand-père est mort jeune d’un infarctus, affection typique des hommes dominés qui n’osent pas prendre leur place et aller au combat. Pour ménager mon cœur et éviter la crise cardiaque, je serais donc bien inspiré d’honorer ma masculinité, c’est-à-dire d’être assuré de mon genre et de me comporter en guerrier, ce qui n’a pas toujours été le cas dans le passé. Merci pour le message, cher Papy que je n’ai pas connu !

Le fantôme du covid

Dans leur jargon, les psychogénéalogistes appellent « fantômes »  les secrets et les non-dits qui reviennent hanter les générations suivantes en produisant des scénarios répétitifs. Et dans son exposé, Bruno Clavier a souligné qu’un fantôme était toujours un « vide de représentation », un impensé qui n’arrive pas à la conscience. Lui qui travaille beaucoup avec les dessins d’enfants, il a souvent observé que ce qu’ils ne dessinent pas recèle généralement la clé de leur mal-être. L’absence de représenté est très fréquemment le signal de la présence du fantôme. Prenant la balle au bond durant le quart d’heure de questions, j’ai donc demandé à Bruno Clavier quel était, à son avis, le fantôme du co…vide. Il a salué mon calembour qu’il a qualifié de « lacanien » mais il a botté en touche, n’ayant apparemment rien à dire sur le grand délire covidien. À l’instar du Dr Jean-Claude Fajeau, je suis pour ma part persuadé que la mascarade corona est une réminiscence de la grippe espagnole de 1918-1919. D’abord parce que la première est survenue exactement un siècle après la seconde, ce qui correspond à 4 générations. Depuis Anne Ancelin, les spécialistes du sujet disent justement que les traumatismes se réactivent à la quatrième génération. Ceux qui ont souffert d’un covid sévère et ont perdu l’odorat devraient chercher quel arrière-grand père a failli trépasser dans les tranchées et a respiré du gaz moutarde ou humé l’odeur repoussante de la gangrène. Si je pense que le corona est un duplicata du grand fléau influenza, c’est aussi parce que les deux escroqueries sont parfaitement identiques :  ce n’est pas le virus qui a tué mais les infections bactériennes et l’abus de fébrifuges, les survaccinés de l’époque (notamment les militaires américains) ont trinqué comme ceux d’aujourd’hui et la grippe  faussement hispanique de 19 a servi tout autant de fourre-tout que la coque vide-19. À un siècle de distance, les autorités sanitaires ont fait passer des agressions chimiques, iatrogéniques et psychologiques pour une calamité virologique. Last but not least, la pseudo-pandémie de coco est à mes yeux le fantôme du faux cataclysme grippal parce que les deux maladies ont soigneusement sélectionné leurs victimes. Il y a 104 ans, ce sont les jeunes poilus démobilisés et survivants –  toute maladie infectieuse pulmonaire est une phase de guérison de la frayeur de mourir –  qui tombaient comme des mouches. Il y a 4 ans, on a tout de suite vu que les personnes âgées étaient les seules concernées par les issues fatales et que les enfants et adolescents n’avaient rien à craindre. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu’ils sont de la cinquième génération et que le fantôme du covid n’est pas venu hanter leurs poumons. En 2119, il faudra veiller à ce que le spectre ne revienne pas épouvanter les petits-enfants de nos enfants. Et dans deux ans, lors de la quatrième édition du Symposium (la deuxième sur sol européen), j’espère que l’épidémie fantomatique aura été totalement démasquée. Car combattre les mensonges covidistes et exiger qu’ils soient punis, c’est aussi prendre soin de la postérité.

Yves Rasir

PS : la semaine dernière j’ai oublié de citer la magazine Nexus et la plateforme France-Soir comme précieuses sources d’infos alternatives. Voilà cette double omission réparée.

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