Ouf, la tempête s’est calmée ! Je dois bien avouer que je n’avais pas mesuré l’émoi qu’allait susciter ma série d’articles critiques envers l’homéopathie. Pendant trois semaines, des partisans de cette médecine m’ont assailli de messages très virulents m’accusant notamment de « faire le jeu de l’industrie pharmaceutique » en dénigrant les petits granules. Cela m’a chagriné, car ma démarche était exactement inverse : si j’ai voulu manifester mon désintérêt relatif envers la médecine hahnemanienne, c’est avant tout pour mieux mettre en valeur une autre approche de santé - la naturopathie - qui est pour moi bien plus subversive et bien plus menaçante pour l’empire pharmaco-chimique. Pourquoi ? Parce que celle-ci trouve ses racines dans la tradition hippocratique authentique et qu’elle est LA médecine écologique par excellence. Si elle préconise parfois de se soigner par les plantes, la naturopathie (ou l’ « hygiénisme vital », comme certains la désignent) enseigne surtout que la santé peut se préserver et se reconstruire grâce à des « facteurs naturels » qui existent de toute éternité et qui permettent de se « démédicaliser » l’existence. Je vous en rappelle la liste des 7 principaux :
- Le soleil
- L’air (pur)
- L’eau (douce et de mer)
- Le repos (dont le repos digestif, c’est-à-dire le jeûne)
- L’alimentation de qualité
- L’activité physique
- L’équilibre psycho-émotionnel
Je vote « Hélios »
Evidemment, le classement de ce hit-parade varie selon les écoles et certaines branches de l’hygiénisme sont plus chargées en fruits. Mais en règle générale, les promoteurs de la naturopathie font appel à ces 7 clés pour populariser l’art de se maintenir naturellement en bonne santé. Dans la revue Néosanté, c’est bien sûr la clé N° 7 qui nous tient le plus à cœur : nous défendons le point de vue que les conflits psycho-émotionnels sont les véritables causes des maladies, et donc que la gestion des émotions et la résolution des conflits constituent la plus puissante des thérapies. A condition de décoder le sens biologique dissimulé derrière tout processus pathologique. Dès le départ, nous avons cependant élargi notre projet éditorial à la promotion des outils de santé globale, et notamment à ces fameux « facteurs naturels » propices tant à la prévention des troubles qu’à leur guérison spontanée. Subjectivement – mais pas tant que ça – j’ai toujours placé l’héliothérapie en tête des priorités informatives de Néosanté. Pour moi, il est plus que temps de réhabiliter le « grand méchant soleil ».
La revanche du soleil
Car chaque année, c’est la même rengaine : on nous présente le soleil comme un ennemi mortel qu’il faut fuir à tout prix. Il est vrai que notre bonne étoile peut faire du tort aux épidermes fragiles qui en abusent. Mais il est mensonger de présenter l’astre solaire comme un agresseur maléfique du corps humain. Depuis la nuit des temps, on connaît les vertus de l’héliothérapie, notamment pour la santé des os, les problèmes de peau et certaines pathologies infectieuses. Certains scientifiques brisent aujourd’hui un tabou en soulignant les bienfaits oubliés du rayonnement UV, grand pourvoyeur de vitamine D. Grâce au soleil, nous serions ainsi mieux protégés de maladies comme la sclérose en plaques, le diabète ou l’hypertension. Mieux : il est hautement probable que cet effet préventif concerne également de nombreux types de cancer, dont celui de la peau ! Bref, le temps de la psychose est révolu. Et s’il faut se protéger, faisons-le en respectant l’écologie de l’épiderme. Le bronzage n’aura alors que des avantages. Nos ancêtres n’ont-ils pas vécu sans crème solaire et au soleil durant des milliers d’années ? Histoire de contrer la propagande des dermatologues héliophobes souvent liés aux marchands de cosmétiques, Néosanté a consacré le dossier mensuel de son numéro 13 (juin 2012) à « La grande revanche du soleil ». Je vous incite à le relire, mais pas obligatoirement en fouillant dans votre collection ou en (r)achetant un exemplaire. En effet, si vous ne le saviez pas encore, je vous signale que tout le rédactionnel des années 2011 et 2012 est accessible gratuitement en ligne sur notre site internet. Vous pouvez retrouver ce dossier de la journaliste Pryska Ducoeurjoly en cliquant ici.
Le tabou est foutu
Depuis la parution de ce dossier, beaucoup de photons ont caressé nos peaux et beaucoup de preuves scientifiques sont venues s’ajouter à la très longue liste des vertus du soleil. Nous les avons régulièrement relayées dans la revue, via les rubriques « Santéchos » et « Naturo-pratique ». Dans le numéro de juin prochain, notre journaliste Emmanuel Duquoc va encore en « rajouter une couche » sur les meilleurs façons de profiter de l’ensoleillement estival. Il va notamment vous dire pourquoi il est hautement préférable de se balader et de bronzer sans lunettes solaires ! Cela vous étonne ? Il est pourtant de plus en plus clair que les bienfaits de la clarté solaire passent aussi par les yeux. Dernièrement encore, dans son numéro d’avril, le magazine Science & Vie s’est fait l’écho de recherches chinoises montrant « les incroyables vertus de la lumière solaire » pour la santé oculaire. Exposés longtemps à cette lumière naturelle, les enfants présentent en effet 25 à 50% de risques en moins de développer la myopie ! Oui, vous avez bien lu : les priver de lunettes solaires est la meilleure façon d’aider nos chères têtes blondes à se passer plus tard de lunettes pour la vision. En fait, le mythe du « grand méchant soleil » est en train de craquer de toutes parts, et le tabou régnant sur ses atouts est lui aussi en ruine, grâce surtout aux efforts informatifs des médias alternatifs. A cet égard, je voudrais saluer le contenu de la newsletter que j’ai reçue ce matin en provenance de Santé Nature Innovation. Intitulée « Ce que les gens ne comprennent pas sur le soleil », cette infolettre très instructive rectifie en effet un certain nombre de préjugés et de mensonges sur les prétendus dangers des rayons UV. De sa plume toujours bien trempée, mon ami Jean-Marc Dupuis y explique notamment que, contrairement à l’idée matraquée par les médias de masse, le soleil protège davantage du mélanome qu’il n’en est la cause ! Je vous invite… chaleureusement à lire ce texte en cliquant ici
Sur internet, vous pouvez encore visiter beaucoup d’autres sites et blogs qui brisent l’omerta et qui chantent les louanges de l’héliothérapie. Pour ma part, j’épinglerais volontiers le site nature-santé.org, qui fait de l’astre solaire un vecteur essentiel du « savoir vivre sain ». Au chapitre « soleil », ce site de naturopathie pratique explique par exemple comment on peut aussi profiter de ses rayons en plein hiver, moyennant quelques astuces ou aménagements architecturaux.
Bref, ce ne sont pas les instruments qui manquent pour prendre conscience que vous avez à votre disposition, gratuitement et sans risque d’épuisement, un formidable remède naturel. Ce méga-granule hyper-efficace, ce médicament dynamisant et vitalisant qui fait merveille, c’est tout simplement le soleil.
A la semaine prochaine, et d’ici-là, n’hésitez pas à vous exposer, en douceur et avec modération, à une si bienfaisante médication.
Yves Rasir
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