VACCINATIONS : science ou croyance  ? ( V )

La grande manipulation

Dans le cinquième volet de cette série d’articles consacrés à la vaccination, le Dr Eric Ancelet en aborde les aspects psychologiques, symboliques et politiques. A ses yeux, le « mythe vaccinal » profite à l’exercice d’un pouvoir antidémocratique et il procède d’une manipulation proprement machiavélique.

Immense sujet ! Il ne s’agit plus ici de manipuler seulement la matière, l’ADN des virus ou celui des individus vaccinés, mais d’intervenir directement sur la partie inconsciente de la psyché humaine afin d’obtenir obéissance et soumission.
Sur le plan intellectuel, l’acte vaccinal est généralement considéré comme un geste scientifique, donc forcément raisonné et raisonnable, objectif, cohérent, efficace et sans danger. Pour ceux qui doutent, il n’est pas toujours facile de s’opposer ouvertement, sans arguments solides, à des obligations légales empreintes de totalitarisme. Comment Pasteur et ses pairs ont-t-ils pu orchestrer cette utopie, «confisquer le glorieux héritage jennérien», récupérer et imposer des idées qui ne sont pas les leurs, et surtout faire croire à l’humain qu’il allait dorénavant vivre sans maladies? C’est très simple, en quittant le niveau du savoir profane pour inscrire le discours dans le registre du sacré, et occuper ainsi la place laissée vide par «la mort de Dieu». La place est peut-être vide, mais encore toute chaude et infiniment désirante dans l’âme humaine.

Une nouvelle religion

La vaccinologie va exploiter plus ou moins consciemment certains aspects inhérents à la psyché humaine, cette intuition archaïque d’un au-delà du visible, cette perception imaginaire (en images) d’un monde réellement magique, chargé de signes et de symboles, un monde enchanté où chaque objet est sujet, animé, doté d’une âme et d’une forme de conscience. Cette fonction religieuse décrite par Carl Gustav Jung (Psychologie et religion – Buchet/Chastel 1996) est donc une nécessité psychologique chez l’humain, une force canalisée par tous les cultes et grandes religions par le biais des cérémonies et rituels célébrés dans les lieux sacrés. C’est la participation mystique (Lévy-Bruhl), un besoin irrésistible de se confronter, de se relier (religare et religere sont à l’origine du mot religion) aux aspects les plus mystérieux et merveilleux de l’existence et de l’univers afin d’y puiser une force formatrice et transformatrice.
Conquérir et piller, ou du moins exploiter sans vergogne cet immense territoire de l’inconscient humain, c’est se donner les moyens d’élaborer un mythe scientifique, d’en désigner les prophètes, de générer des croyances fondées sur la peur et la culpabilité, de devenir «un thaumaturge d’un type nouveau» qui va déclarer ennemies mortelles la maladie et la mort, désigner le bouc émissaire de tous les maux, s’octroyer le pouvoir démiurgique de protéger ses fidèles par l’inoculation d’un mystérieux liquide doté du pouvoir extraordinaire de chasser le Mal!

Père Pasteur

Le tour est vite joué. Nous sommes dans les années qui suivent la débâcle de 1870. A cette époque Pasteur a su acquérir un réel pouvoir dans les hautes sphères de la Science, de la Politique et de la Finance. C’est un personnage que l’on veut charismatique, une figure emblématique et paternelle sur laquelle chacun peut projeter ses fantasmes, ses attentes.
Vaincre définitivement la maladie est un programme politique porteur et Pasteur sut flatter tour à tour les souverains émergés au sommet des charniers populaires, fort soucieux d’asseoir leur légitimité sur des promesses de temps meilleurs, de prospérité.
Traumatisé par les guerres perdues, la misère, la famine, les épidémies, le citoyen privé de tout recours au sacré se retrouve orphelin au coeur d’une mécanique aveugle, entièrement seul face à la souffrance, à la maladie et à la mort. Le sevrage est d’une brutalité inouïe. Le décor et les figurants sont prêts pour l’arrivée d’un nouveau Messie, laïque bien entendu, porteur d’une nouvelle religion sans Dieu sinon sans prêtres : la Science.

Ersatz de baptême

Hier comme aujourd’hui, la vaccination est avant tout un acte de foi. La vaccination a remplacé le baptême. La vaccination est un rituel propitiatoire au cours duquel un homme de pouvoir appartenant à une caste dont il a l’habit et les instruments, va pratiquer un acte censé à la fois protéger du mal et introduire dans le monde des humains. Vacciner c’est donner un nom, une identité.
Est-ce fantasme de notre part? «L’aventure de la vaccination» (collectif, Fayard 1996), ouvrage très officiel, évoque «la sacralisation de la science moderne et la gravure de l’évangile pastorien»! Cet événement ressemble à s’y méprendre à la création d’une secte, au détail près que c’est une nation entière, et bientôt une planète, qui sont concernées! Le nouveau héros devient très vite une légende, il frappe l’imagination en manipulant un monde invisible et dangereux, comme le font prêtres, chamans et sorciers! Il crée l’espoir d’une Rédemption par la Science! Comment résister à l’euphorie d’une telle omnipotence?

Dogmes et doctrine

Mais le temps presse. La France est exsangue, et Pasteur un homme malade dont le caractère difficile ne s’améliore pas avec le temps du fait de cette compétition acharnée qui l’oppose depuis toujours aux savants allemands et anglais. Ce conflit de territoire lui a paralysé les membres mais excite toujours sa «fibre nationaliste et revancharde». A l’intérieur même des frontières il n’admet plus aucune contradiction, ce qui est totalement contraire à l’esprit scientifique. Comme l’admettent ses biographes, «le maître ne supporte pas de perdre», «les adversaires de Pasteur ne sont pas de taille à soutenir la lutte», «quand Pasteur triomphe, il s’acharne sur les vaincus». Enfin «comme à son habitude, Pasteur désire tirer un profit direct, matériel, de ses résultats». Tous les ingrédients pour l’établissement d’un dogme irréductible sont réunis, quelle que soit la valeur des arguments des contradicteurs. Il va donc bâtir sa théorie dans l’urgence, prophétiser l’atténuation de tous les virus, «la certitude du résultat, l’universalité du succès», imposer ses fantasmes sous la forme d’une doctrine intolérante et entraîner toute la biologie, médecine comprise, dans une impasse dont l’aberration des vaccinations généralisées et obligatoires est la plus funeste des conséquences.

Despotisme vaccinal

La contrainte vaccinale amène à réfléchir sur l’idéologie de la prévention et la normalisation de nos sociétés. S’agit-il d’éducation ou de coercition ? La politique de prévention vaccinale est un compromis permanent entre libéralisme et paternalisme, qui fait appel à la responsabilité de chacun dans le seul but d’imposer en douceur des contraintes collectives qui vont à l’encontre de la liberté individuelle. La menace d’une pandémie permet de prendre des mesures excessivement suspectes sur le plan éthique, identiques à celles qui accompagnent l’état de guerre ou la mise en place d’une dictature, telles que l’isolement, l’érosion de la convivialité jusqu’à l’interdiction des rassemblements, la suspicion et la délation, le couvre-feu, etc. En d’autres termes, l’obligation vaccinale reflète une volonté constante des politiques de «domestiquer les masses» (Maffesoli), soumettre le «troupeau humain», et notamment les minorités qui refusent de se fondre dans un idéal d’uniformisation centré sur le modèle de la société postmoderne occidentale. Pour parvenir à ses fins, un despote doit exploiter sans vergogne toutes les cordes sensibles de l’inconscient humain, en premier lieu la peur, mais aussi la culpabilité et la mésestime de soi, avec comme cibles privilégiées, l’enfant et sa mère, et comme moyen la propagande.

Désinformation sournoise

Selon Erich Fromm, l’autoritarisme revêt deux aspects. Il existe à n’en pas douter une autorité rationnelle pouvant s’exercer de manière temporaire, comme celle du professeur sur son élève, et reposant sur la compétence, l’équité, et une constante autocritique. Le despotisme médical ne nous paraît pas répondre à ces critères. Il existe aussi une autorité irrationnelle dont le fondement est l’exercice du pouvoir sur autrui. «Celui qui incarne une autorité irrationnelle se proclame souverain éternel. Il intimide ses sujets, et en même temps soulève leur admiration par ses vertus quasi magiques. Nul n’a le droit de le critiquer. Aussi l’autorité irrationnelle repose-t-elle sur l’iniquité» (Fromm).
La responsabilité individuelle face à un choix éthique implique la non-ingérence du pouvoir et l’accès de tous et chacun à l’ensemble des informations nécessaires à ce choix. Le piège du libéralisme est la manipulation sournoise de l’information, qui peut être dissimulée, déformée, amplifiée, ou tout simplement inventée de toute pièce, soutenue par des «experts» inféodés à l’industrie, afin de canaliser l’individu vers une seule possibilité. Un «conseil» devient alors analogue à une obligation.
Intentionnellement désinformé, le «citoyen» est toujours amené à se considérer comme incompétent et inapte à toute décision. Le recours à un paternalisme sévère mais juste (salaud mais correct) consiste à imposer une stratégie en faisant croire que l’intérêt de chacun est confondu à celui de tous, en fait celui des dominants. Il s’agit bien de «faire de la société une prison modèle où les gardes sont inutiles», car chacun est à la fois juge et suspect pour son voisin, dénoncé et exclus à la moindre manifestation de non-conformisme.

La fuite en avant

L’argument majeur des vaccinalistes est le concept de couverture vaccinale, qui définit la proportion optimale de vaccinés autour de 80%, à partir de laquelle le microbe sauvage ne pourrait plus circuler dans la population. Ce qui semble justifier la vaccination de cinq milliards d’individus en cas de menace pandémique. Pris à la lettre, ce raisonnement autorise 20% d’opposants aux vaccinations, qui ne risqueront ni les maladies aiguës, ni les maladies chroniques induites par les vaccinations! Ces contraintes, nous dit-on, dépendent de la nature du risque, et il faut renégocier chaque fois que surgit un danger nouveau. Aujourd’hui, c’est le haut risque vaccinal qui oblige à définir d’urgence des stratégies autres que vaccinales. Est-ce possible? Le pouvoir nous dit que non. Et c’est sans doute l’un des aspects les plus diaboliques de la vaccinologie moderne: la fuite en avant. «Dès qu’on a commencé à vacciner, on ne peut s’interrompre sans faire prendre à la population d’énormes risques. Ces risques imposent de ne pas revenir en arrière et de poursuivre dans la même direction»! C’est clair et définitif. Face à une prise de conscience de plus en plus marquée concernant la nature et les fonctions des microbes, le rôle du système immunitaire, le sens de la maladie, l’impuissance médicale ou le risque vaccinal, c’est ici une reconnaissance implicite de l’erreur monstrueuse qui a fourvoyé toute la biologie. Pour sauver la face, et surtout les intérêts financiers, un nouvel argument apparaît qui exploite comme toujours la peur. «Le retour à l’immunisation sauvage, sur des populations soustraites à la sélection naturelle, pourrait être désastreux. Ayant commencé à vacciner, nous sommes condamnés à continuer, conscients que l’immunisation artificielle collective n’offre jamais une sécurité absolue et comporte des risques individuels, mais nous n’avons peut-être pas le choix» (« L’aventure vaccinale », opus cité). Autrement dit nos erreurs ont dramatiquement fragilisé les populations, et la seule issue est de les fragiliser un peu plus! Ce qui est nouveau avec la grippe A, c’est que le pouvoir absolu se mondialise. La planète entière devenue un territoire de chasse, il est clair que l’éradication par un vaccin mortel des cinq sixièmes de l’humanité rendrait accessibles d’immenses territoires, avec toutes leurs richesses.
(A suivre)

 

Auteur du livre «  Pour en finir avec Pasteur » ( Editions Marco Pietteur ) et de deux autres ouvrages sur la médecine équine, le Dr Eric Ancelet promeut une conception globale de la santé et une approche alternative de l’art vétérinaire.
Pour connaître ses activités vous pouvez visiter le site :
www.ohm-bioalternatives.com

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