Enceinte ? Pas de panique !

Coincés par la réalité des faits, les médias de propagande ne peuvent plus prétendre que la quatrième vague (la cinquième en France) est une épidémie de non-vaccinés. En Belgique, les journaux et les télés ont laissé tomber ce mensonge depuis que des directeurs d’hôpitaux flamands ont révélé que 100% de leurs patients en soins intensifs avaient reçu leurs deux doses. Alors que faire pour noyer le poisson et continuer  de pousser à la vaccination ? Le quotidien Le Soir a trouvé la solution en publiant vendredi dernier le témoignage d’Amélie, une rescapée du covid ayant refusé le vaccin parce qu’elle était enceinte. Sa fin de grossesse a tourné en drame et la maladie a failli lui coûter la vie. Selon le journal, ce ne serait pas un cas isolé et toutes les femmes attendant un bébé seraient à risque de développer une forme grave de l’infection tandis que le vaccin ne comporterait aucune contre-indication. Passons sur le  scandaleux déni des effets secondaires et intéressons-nous à l’affirmation selon laquelle les femmes enceintes seraient des proies de choix pour le terrifiant virus.
 
La grippe fragilise aussi
 
D’abord, il faudrait peut-être rappeler  que la grippe annuelle ne fait déjà pas bon ménage avec la grossesse. Les femmes enceintes n’ont pas plus de risques de contracter le virus Influenza mais elles sont plus sujettes aux  complications respiratoires. Il ne faut pas aller loin pour le savoir puisque cette information  est dispensée sur des sites grand public   comme Doctissimo ou Passeport Santé. La grippe saisonnière n’est pas anodine pour les futures mères  car, selon cette  étude, elle multiplie par 4,7 leur risque d’hospitalisation. La complication la plus fréquente qui les conduit à l’hôpital est la pneumonie et celle-ci peut également être fatale. D’après cette autre étude américaine , la  plus grande vulnérabilité  des  femmes enceintes serait due à la modification des défenses immunitaires par l’état de grossesse. Ce changement augmenterait le risque d’infection bactérienne et, consécutivement, celui de l’inflammation  au niveau des poumons. Bref, la grippe banale n’est pas l’amie des futures mamans et il arrive chaque année que certaines d’entre elles échouent aux urgences et meurent de détresse respiratoire.  Ce n’est pas pour autant que les autorités de santé promeuvent agressivement le vaccin antigrippal et que les médias font leurs choux gras avec des récits de « miraculées ». Les issues tragiques sont tellement rares qu’il n’y  a aucune raison de semer la peur.
  
Toutes les études ne disent pas la même chose
 
Est-ce différent avec la grippe covid ? C’est ce que Le Suaire insinue en évoquant « les études » montrant que le virus couronné serait particulièrement dangereux pour les femmes enceintes. Quelles études ? Le quotidien ne donne aucune référence  mais se prévaut, en employant l’article défini, d’un prétendu consensus scientifique. Or cette  soi-disant unanimité est une  contre-vérité. Si je n’ai pas longuement investigué, j’ai quand même jeté un œil sur la littérature médicale sur le sujet.  Il est un  fait que certains travaux sont assez alarmistes mais il n’en est pas moins vrai que d’autres recherches sont franchement « rassuristes ».   Il y a par exemple cette méta-analyse publiée dans la prestigieuse revue Clinical Infectious Disease. Elle indique que le covid augmente très sensiblement le risque de fausse couche et d’accouchement par césarienne mais que la parturiente, elle, n’a pas grand-chose à craindre : aucune mort maternelle à déplorer  parmi les 136 cas étudiés.  Plus rassurant encore : le tableau clinique des femmes enceintes covidées (toux, fièvre, lymphocytopénie…) ne diffère guère de celui constaté dans la population  féminine générale. Cela est confirmé par cette autre analyse systématique parue en juillet dernier et  dont les conclusions sont aussi que l’évolution du covid chez les femmes enceintes et chez celles qui ne le sont pas est  rigoureusement identique.  Sur  les 364 contaminées pendant leur grossesse, deux sont décédées de pneumonie et de défaillance multi-organique. Vingt-cinq sont restées asymptomatiques et les autres n’ont souffert que de symptômes grippaux « classiques ». Il est donc faux d’affirmer que « les » études démontrent un grand péril pesant sur les non-vaccinées enceintes. Cela relève du terrorisme médiatique et ne reflète pas  honnêtement l’état des connaissances scientifiques.
  
Non, la grossesse n’est pas une comorbidité !
 
Sans aucun scrupule, la propagande provax va pourtant jusqu’à assimiler la grossesse à une comorbidité mortifère,  au même titre que le diabète, l’hypertension ou l’obésité sévère. Or les études alimentant l’inquiétude établissent elles-mêmes que les futures mères en détresse sont également, dans leur écrasante majorité, porteuses d’une ou plusieurs maladies sous-jacentes ! Ce n’est pas tant la grossesse qui les fragilise, ni le virus qui les menace,  mais bien leur état de santé préalable, autrement dit leur terrain. La littérature révèle également que les femmes d’origine africaine ou hispanique sont surreprésentées parmi les cas problématiques, ce qui n’est guère étonnant puisque les personnes à peau mate vivant en Occident  sont généralement carencées en vitamine D. Rien ne prouve par contre que le seul fait de porter un enfant dans le ventre constitue un facteur de risque majeur si l’on contracte le covid. D’ailleurs, on ne trouve nulle trace de cette « comorbidité » putative dans le fameux rapport de l’ATIH publié la semaine dernière. À juste titre, beaucoup de commentateurs ont souligné que cette analyse de l’activité hospitalière en France établissait la réaction disproportionnée et hystérique des autorités. Dans l’hexagone, comme sans doute partout ailleurs, la pandémie cataclysmique n’a représenté que 2% des hospitalisations au cours de l’année 2020 ! En page 19 du document, l’Agence dresse la liste des pathologies dûment répertoriées comme comorbidités de mauvais pronostic  pour le covid. On y trouve bien entendu les facteurs de risques cardiovasculaires (54%) et les maladies cardiovasculaires (24%), l’ensemble des troubles respiratoires chroniques (16%),  l’insuffisance rénale chronique (10%) et les cancers (9%). Mais la grossesse brille remarquablement par son absence dans ce tableau. Vu la qualité de leur travail très fouillé, on ne me  fera pas croire que les 120 chercheurs de l’ATIH ont pu passer à côté de la corrélation entre covid sévère et état de future mère. S’ils n’ont pas fait le lien, c’est qu’il n’y avait pas lieu de le faire.
 
Et si c’était le contraire ?
 
Et si la relation était inverse ? Et si la grossesse protégeait les femmes au lieu de les exposer à un risque supérieur ?  Il y a un an, un article très surprenant a été publié en ligne par la  très renommée revue Cell. Partant du constat que le covid frappe davantage les hommes que les femmes, son auteur  s’est demandé si ces dernières n’étaient pas avantagées par leurs hormones. Il semblerait en effet que les hormones sexuelles féminines (les œstrogènesnt et la progestérone mais aussi l’alloprégnanolone)  jouent un rôle anti-inflammatoire, stimule la production d’anticorps et favorisent la réparation des cellules pulmonaires. Or les femmes enceintes secrètent ces alliées hormonales en plus grande quantité. Se pourrait-il alors qu’elles soient moins à risque de développer un covid grave ? En se fondant sur les chiffres du CDC (Centers for Disease Control and Prevention), le chercheur Graziano Pinna (université de Chicago) répond par l’affirmative : parmi les 38.071 femmes américaines enceintes qui avaient contracté le covid au moment de son étude, 51 étaient décédées, soit  0,13%. Or ce taux frôlait les 2% pour celles qui n’attendaient pas d’enfants. Selon Pinna, les femmes enceintes seraient donc 15 fois moins susceptibles de mourir de l’infection. Certes, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et le variant delta est apparu depuis qu’a été rédigé cet étrange article à contre-courant.  Et je ne nie pas – moi – que DES études récentes alertent sur un risque de complications accru pour les procréatrices. Celui-ci est cependant très relatif et celles-là n’ont pas de raison de  paniquer.  De toute évidence, la presse s’est empressée d’instrumentaliser Amélie  pour exagérer le danger et relancer la promotion d’un bouclier vaccinal en perte de crédibilité. Pour ce qui est de la protection supposément conférée par l’injection expérimentale et de son rapport bénéfices/risques illusoirement positif, je vous renvoie au fact-checking réalisé par mes confrères de BAM (Belgian Alternative Media) avec l’aide de scientifiques indépendants.  Leur conclusion est que le principe de précaution justifie l’abstention des réfractaires à la vaccination. Femmes enceintes, ne vous laissez donc pas terroriser et continuez à vous méfier du vaccin. En cas de symptôme, évitez cependant à tout prix de consommer du paracétamol (Dafalgan, Doliprane). Dans son édition de novembre, le mensuel Néosanté vous relate une vaste étude internationale qui vient justement de montrer combien ce médicament est toxique pour les mamans et leur bébés. Le paracétamol est un puissant perturbateur endocrinien que fustige également Corinne Lalo, l’auteure  du livre « Le grand désordre hormonal », interviewée dans le même numéro de notre revue.  La défiance envers ce médoc est bien plus rationnelle que l’angoisse suscitée médiatiquement envers la grippe covid.

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