Rappelons d’abord que les os sont composés de deux parties, toutes les deux d’origine mésodermique cérébrale. La partie périphérique est le tissu le plus dur et le plus calcifié du corps. Pour les os longs, il a la structure d’un tube, ce qui le rend plus résistant. Le conflit est la dévalorisation la plus profonde, mais touchant surtout notre force et notre consistance. La moelle osseuse se trouve à l’intérieur de l’os, beaucoup moins calcifiée et répartie comme dans les alvéoles d’une ruche. Le conflit est aussi une forte dévalorisation, mais avec une nuance affective ou de sécurité. Elle est nettement plus fréquente aux deux âges extrêmes de la vie, chez les enfants abandonnés, les personnes âgées se sentant seules. Egalement chez les séropositifs dans ce qu’on appelle sida, et ici quels que soient l’âge et le stade de l’affection. La 1ère phase de la maladie est l’aplasie médullaire ou atrophie de la moelle et la 2ème est la leucémie. Hamer y consacre 80 pages dans son ouvrage principal FONDEMENTS de 1988. Il en démonte d’abord la conception classique, et ensuite explique longuement celle de la Médecine Nouvelle.

Une phase de réparation

En 1ère phase, l’aplasie ne se manifestera que si le conflit est important et touche une grande partie du squelette avec anémie, diminution des globules blancs, hémorragies dues au manque de plaquettes. Après la solution du conflit, la chute s’accentuera et Hamer en décrit tous les risques en quatre stades, dont les deux principaux sont l’œdème cérébral et les hémorragies au niveau des muqueuses internes. En 2ème phase, la montée luxuriante donne le diagnostic de leucémie, du grec leucos qui signifie blanc. Dans les trois types de cellules fabriquées par la moelle osseuse, ce sont les globules blancs qui ont la durée de vie naturelle la plus courte et sont le plus détruits. Dans la réparation de la moelle, c’est donc en général leur multiplication qui s’observe le plus souvent. Mais si la montée touche surtout la lignée rouge, le diagnostic sera de polycytémie et pour les plaquettes d’hyperplaquettose, aux conséquences cliniques moindres. Pour comprendre la gravité souvent observée de la leucémie parce que le conflit a généralement duré longtemps, il faut d’abord rappeler les taux considérés comme normaux. Celui des globules rouges se situe entre 4,5 et 5,5 millions par ml de sang chez l’homme et un peu moins chez la femme, entre 4 et 5 millions. Celui des globules blancs entre 4000 et 10000 et celui des plaquettes entre 150000 et 400000. Dans la leucémie, l’alarme est déjà au rouge avec un taux de 50000 et s’il est à 500000, le traitement bien connu consistant en la destruction de cette moelle cancéreuse par chimiothérapies répétées, jusqu’au quitte ou double d’une greffe.

Une compréhension différente

En Médecine Nouvelle, la compréhension est complètement différente, car la vision classique comporte plusieurs incohérences. D’abord, quelle importance d’avoir 500000 globules blancs en surplus face aux variations normales des globules rouges puisque le sang ne peut s’en épaissir ? Ensuite, pourquoi si peu de métastases leucémiques dans un cancer où l’organisme entier est inondé de cellules cancéreuses ? La raison en est que ces cellules sont des blastes, cellules immatures dans la réparation de la moelle ,et qui n’ont une durée de vie que de quelques jours dans la circulation sanguine. Enfin, et beaucoup plus important, dans ce cancer on parle toujours de rémission, en attendant la remontée des globules blancs. Le motif est que dans cette 2ème phase, la moelle cherche à se régénérer lors de chaque rémission, ce qui lui devient souvent impossible avec les traitements classiques. Remarquons que si l’atteinte de l’os et surtout de la moelle osseuse n’est pas conflictuelle mais due à une cause extérieure, le processus de réparation est le même. Dans une fracture traumatique, on observera le petit surcroît de prolifération qu’est le cal osseux, tout à fait bénin et jugé normal, mais la réparation touche un système osseux non atteint par un conflit. Il est aussi exact de voir une augmentation importante de leucémies, parmi d’autres pathologies, après une irradiation nucléaire mais seulement chez les personnes qui ont encore la possibilité de reconstruire leur moelle osseuse.

Dr Michel Henrard