La maladie nous veut en vie

La maladie nous veut en vie
Yves Rasir

Cette semaine, je vous laisse en compagnie de Wyane Frisée, collaborateur ponctuel du mensuel Néosanté et fondateur de l’Académie de décodage psychosomatique Somaway. Ce jeune coach et formateur a été formé en droite ligne par le Dr Robert Guinée, lui-même fin connaisseur des travaux du Dr Hamer et interprète de ce dernier quand il venait en Belgique. J’étais ravi que Wyane me propose ce texte car il synthétise à merveille la découverte fondamentale de la Médecine Nouvelle : les maladies ont un sens biologique et elles sont l’expression des efforts du corps pour se guérir d’un excès de stress. Dans cet article, l’élève particulier du Dr Guinée explique plus précisément la « troisième loi de la nature » énoncée par le Dr Hamer, à savoir la logique embryogénétique des processus pathologiques.  Selon les types de conflits traversés par l’individu et surtout selon son ressenti émotionnel, ce ne sont pas les mêmes tissus embryonnaires qui seront affectés et ce ne sont pas les mêmes mécanismes réparateurs qui seront enclenchés par le cerveau archaïque. La Médecine Nouvelle expose lumineusement pourquoi certaines maladies « créent de la masse cellulaire » ( hypertrophie, surproduction d’hormones, abcès, tumeur…) alors que d’autres s’accompagnent d’une destruction des cellules (nécrose, ulcère, carie,  cancer des os…). Ces manifestations opposées n’ont rien d’anarchique, elles témoignent qu’une intelligence naturelle est à l’œuvre pour résoudre la problématique psychosomatique. La maladie fait le nécessaire pour nous garder en vie !

En principe, cette contribution rédactionnelle devait paraitre dans notre revue et être lue par ses seuls abonnés. Elle était cependant trop longue pour figurer dans le Cahier Décodages du mensuel et trop courte pour être imprimée en dehors de ce cahier. Vu son gabarit hybride, j’ai choisi de ne pas me casser la tête et d’offrir gratuitement cet article à tous les lecteurs de Néosanté Hebdo. Avant de passer le relais à Wyane Frisée, je vous informe que ce dernier organise en janvier prochain en Alsace une nouvelle session de formation destinée aux praticiens de santé. Pour les médecins et thérapeutes professionnels, c’est donc l’occasion ou jamais de s’initier au décodage des maladies par l’entremise d’un pédagogue instruit à bonne source et déjà chevronné malgré son jeune âge. Autre annonce utile : le formateur français va également mettre sur pied, en collaboration avec un kiné belge, un séminaire consacré au décryptage des accidents sportifs. Cela devrait avoir lieu en février et vous serez tenus au courant via le Décod’Agenda (Agenda des activités en rapport avec le décodage psychobiologique) inclus dans chaque numéro de Néosanté. Pour ne pas faire de jaloux, je précise que dans celui de décembre, nous mentionnons les prochains séminaires animés également en Alsace par un autre collaborateur du mensuel, le naturopathe et psychosomaticien Jean-Brice Thivent. Il parlera en janvier des sensibilités conflictuelles selon les tempéraments et abordera en février les maladies du système digestif et de l’appareil reproducteur. Place maintenant aux explications éclairantes de Wyane Frisée sur la fonction première des maladies : nous maintenir en vie !

Yves Rasir


Tomber malade nous maintient en vie !

Sans maladies il n’y a pas de survie possible, ni pour l’individu, ni pour l’espèce !

Pourquoi est-ce que je dis cela ?  Nous avons grandi en croyant que la maladie était une ennemie mais en réalité, c’est l’inverse. C’est notre meilleure alliée.

Depuis des millions d’années, la vie a dû faire face à d’innombrables modifications environnementales, climatiques et a dû s’adapter à tous les différents environnements de vie sur terre (aquatique, terrestre, aérien,…) Dans ces divers environnements, la faune et la flore sont infiniment riches et variées. Tout cela représente un nombre d’informations gigantesque à traiter pour les organismes vivants sur terre qui veulent survivre et s’adapter à tous ces changements.

Sans compter les nécessaires réactions de survie face aux autres animaux et en cohabitation avec l’espèce humaine. Comment cette adaptation constante au cours de l’évolution a-t-elle été rendue possible ?  Grâce aux mécanismes comportementaux transmis au sein des mêmes espèces au fil du temps d’une part, et d’autre part grâce à l’adaptation de l’organisme tout au long de l’année aux « agressions » physiques, environnementales, manque de ressources,…Si, au long de l’évolution, l’intelligence du corps n’avait pas su enregistrer les réactions adaptatives face au stress, la vie sur terre aurait disparu depuis longtemps !

Cette intelligence est cristallisée au sein de notre système nerveux autonome qui régit tout notre corps et toute notre physiologie à chaque seconde qui passe ; il fait battre notre cœur à la bonne fréquence, digère les aliments que nous mangeons, adapte la température de notre corps à celle de l’extérieur, etc… Mais il fait bien plus que cela ! Imaginez-vous un instant, il y a quelques millions d’années,  être contraint de migrer vers d’autres contrées à la recherche d’eau et de nourriture.  Votre corps manque de nourriture depuis plusieurs jours et le voyage est éprouvant. Votre corps a deux choix :

⁃ Soit continuer de fonctionner sur son rythme habituel, ce qui aura pour conséquence de rapidement épuiser toutes les réserves et de sombrer dans un état de faiblesse physique et mental, ce qui réduira rapidement vos chances de survie.

⁃ Soit de se mettre en fonctionnement adaptatif face au stress via le système nerveux sympathique et le système hormonal. Il va alors rapidement ralentir la digestion, plongeant le système digestif en état de jeûne, augmenter l’afflux de sang vers les organes qui en ont besoin au détriment des autres, augmenter les hormones de stress pour maintenir une vigilance maximale pour faire face aux agressions extérieures (froid, attaques,…) malgré le peu de ressources disponibles dans le corps. Il va donc se mettre en « mode survie » pour vous donner un maximum de chances de faire face à ce changement extérieur.

Si le stress ne dure pas très longtemps ou est peu intense, l’adaptation est tout d’abord fonctionnelle (augmentation de la production d’adrénaline, de cortisone, augmentation de la glycémie, diminution de la digestion,…). Mais si cet état de stress perdure ou est très intense, les réactions du corps vont alors s’intensifier et devenir structurelles ou cellulaires afin d’automatiser et de pérenniser les réactions adaptatives qui deviennent alors physiopathologiques. Au lieu de se contenter d’augmenter la production des hormones par les surrénales, le corps va multiplier les cellules surrénaliennes pour augmenter la production de manière plus simple et durable. Au lieu d’augmenter la glycémie de manière fonctionnelle en réduisant le taux d’insuline dans le corps, il va diminuer le nombre de cellules qui produisent l’insuline pour maintenir un état d’hyperglycémie constant. Au lieu de diminuer de manière passagère le transit digestif, il va multiplier les cellules digestives (estomac et intestins) pour optimiser et maximiser de manière durable l’absorption des nutriments qui sont réduits. Etc, etc,…

Toutes ces modifications organiques surviennent dans un unique but : survivre à la situation de stress. Grâce à ce fonctionnement adaptatif, vous aurez de meilleures chances d’arriver à destination sain et sauf et de survivre. Mais ce mode réactif n’est pas sans conséquences !  Dans le corps, tout est une question d’homéostasie, c’est à dire de maintien dans un certain équilibre des processus cellulaires, sanguins, hormonaux etc,… Donc toute modification de cet état d’équilibre demande « réparation », rétablissement des valeurs à la normale dès que le danger est passé. Et comment cela se traduit-il ?  Eh bien après la mise en mode « survie », le corps enclenchera une phase de « repos forcé » du corps pour lui permettre de rétablir la physiologie le plus rapidement possible (dans la nature, la survie est une question de rapidité). Grâce au système nerveux autonome parasympathique, l’organisme va enfin pouvoir restaurer ce qui doit l’être rapidement.  Il est bien sûr évident que ces situations de stress importants face auxquels le cerveau et le corps vont se mettre en réaction de survie sont d’ordre réel et vital d’une part  (famine, danger face à un prédateur, exposition à un froid intense, guerre, traumatisme,…) mais également d’ordre virtuel d’autre part !  Le système nerveux autonome qui régule tous ces mécanismes d’adaptation n’est pas sous commande de la pensée consciente, mais est régi par les peurs et les stress émotionnels. Donc toute situation qui ressemble suffisamment à un danger pour le cerveau archaïque déclenchera les mêmes réactions : peur de manquer d’argent et donc de nourriture, violence de la part d’un proche, harcèlement, licenciement, divorce, grand sentiment de dévalorisation, impuissance à se faire respecter dans son territoire, etc.

Et donc à chaque stress suffisamment important pour le cerveau, le corps va rapidement enclencher des modifications cellulaires bien précises pour adapter le fonctionnement des organes au vécu ! Les tissus dans le corps qui sont les plus anciens, qui ont une fonction vitale de respiration, de digestion, de circulation, de protection vont MULTIPLIER LES CELLULES, ce qui se traduira cliniquement par une hypertrophie ou une hyperplasie (tumeur) . Les cellules digestives vont se multiplier pour augmenter la capacité de digestion. Les cellules pulmonaires vont se multiplier pour maximiser la capacité respiratoire.Les cellules des glandes hormonales (surrénales, thyroïde) vont se multiplier pour augmenter la production d’hormones. Les cellules du derme, des méninges, du péritoine, du péricarde vont se multiplier pour augmenter leur fonction de protection des organes internes. On peut dans ce cas par exemple diagnostiquer une hyperthyroïdie, un mélanome, une tumeur pulmonaire ou digestive,…À l’inverse, les tissus plus récents, qui ont une fonction de soutien (tissu conjonctif), de motricité et de posture (système locomoteur), les organes de nos 5 sens vont s’adapter au stress en bloquant de manière temporaire la fonction du tissu ou en DÉTRUISANT UNE PARTIE DES CELLULES (nécrose, ulcère) afin de réduire ou stopper la fonction et offrir une meilleure stratégie de survie ! Les cellules bêta du pancréas vont être réduites afin de diminuer la production d’insuline et donc augmenter la glycémie. Les cellules osseuses et musculaires vont être détruites. Les cellules internes des vaisseaux sanguins vont être réduites pour augmenter le volume et donc le débit de ces vaisseaux, etc. On peut dans ce cas par exemple diagnostiquer un diabète, une hypothyroïdie, une ostéoporose, un ulcère de la peau, un ulcère de l’estomac,…

Dans le cas où la maladie survient durant la phase active de stress, elle est donc la meilleure solution que la nature et l’évolution ont trouvée pour surmonter le danger de la manière qui offre le plus de chances de survie en s’adaptant au vécu précis et au stress que le cerveau a identifié. Bien sûr, dès que le danger est passé et que le niveau de stress redescend à un niveau proche de la normale, le cerveau enclenche LA RÉPARATION pour rétablir les valeurs physiologiques cellulaires et fonctionnelles. La réparation se fait dans un contexte INFLAMMATOIRE, ce qui se traduit par de nombreux symptômes désagréables (douleur, gonflement, perte de fonction, céphalées, fatigue,…)  La maladie au sens clinique du terme est ici avant tout une réparation et une  restauration du corps. Elle permet donc un rétablissement au plus près de la normale suite à un important stress pour garantir les meilleures chances de survie au corps de manière rapide ! C’est la solution la plus adaptée que l’évolution de la vie a gardée en mémoire et que le cerveau coordonne tel un chef d’orchestre de manière autonome dans notre corps à tous.

Nous voyons donc que quand il y a nécessité de réagir face à un stress, le système nerveux commande au corps de manière rapide et automatique des mécanismes d’adaptation intelligents et ciblés selon 3 possibilités de réaction :

⁃ L’arrêt de la fonction cellulaire (panne fonctionnelle)

⁃ La multiplication cellulaire (hyperplasie, hypertrophie, tumeur,…)

⁃ La destruction cellulaire (ulcère, nécrose)

Dès que le danger est passé, ces adaptations seront « réparées » de manière ciblée et logique selon le tissu et sa fonction. Les cellules qui avaient été détruites seront restaurées, les cellules qui avaient été multipliées seront à l’inverse détruites et enfin les organes qui étaient en arrêt fonctionnel verront leur fonction reprendre. C’est donc grâce aux mémoires de l’évolution et à l’intelligence dont notre corps a hérité que nous possédons chacun les programmes de survie face à tous les différents stress, peurs et dangers que nous vivons au cours de notre vie.

Sans eux, il n’y aurait pas d’adaptation possible et chaque stress important serait un désastre pour notre corps car il ne saurait comment réagir.

Donc aussi désagréables qu’ils soient, les symptômes que nous expérimentons en phase active de stress ou en phase de réparation sont le plus souvent inévitables car ils  accompagnent les processus adaptatifs au niveau cellulaire de nos différents organes. Nous voyons donc bien que la maladie nous maintient en vie et que sans maladie, il n’y aurait pas de survie possible !   Voir la maladie sous cet angle change complètement l’approche de la guérison, du traitement et de l’accompagnement thérapeutique. Comprendre POURQUOI le corps réagit au travers des symptômes permet de traiter le problème à la source. Et c’est cela qui est passionnant !

Wyane Frisée
Fondateur de l’académie de décodage psychosomatique Somaway.
Formation et mentorat pour professionnels de la santé.
www.somaway.fr


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