LA SCIATIQUE

La sciatique est une affection du dos très fréquente et bien connue. Le terme «sciatique» désigne une douleur qui se situe le long du trajet du nerf sciatique. La douleur résulte d’une compression de ce nerf.
La douleur part de la fesse. Elle peut descendre dans la cuisse, derrière le genou, le long du mollet, jusqu’à la cheville. La sciatique peut être accompagnée ou non de lombalgie (douleur lombaire). Le plus souvent, la douleur ne se situe pas sur le territoire entier du nerf : il arrive que la douleur se concentre sur la fesse ou sur la cheville, par exemple, sans passer par la cuisse ou le mollet.

Décodage

L’apparition d’une sciatique nous parle d’une problématique de déplacement, réel ou symbolique (virtuel ou imaginaire), notre cerveau ne faisant pas la différence entre les deux. Pour bien comprendre le sens de la sciatique, il nous faut déterminer notre latéralité et notre polarité. Un droitier aura logiquement un pied d’appui gauche. S’il décide de monter sur une chaise ou d’effectuer un déplacement, il commencera toujours par mettre le pied droit en avant, ou sur la chaise en premier. Le sens d’une sciatique droite chez un droitier sera l’expression d’un frein inconscient au désir de déplacement, et par conséquent le fruit d’une obligation à effectuer un déplacement que l’on ne veut pas faire.
Donc si l’on m’oblige ou si je me sens obligé d’aller travailler alors que je n’en ai pas envie, je pourrais, si le stress est très fort, déclencher une sciatique qui dira que « je dois réaliser un déplacement (aller sur mon lieu de travail) mais que je ne veux pas y aller » et donc je vais retenir ma jambe droite pour un droitier, ou la gauche pour le gaucher. Concernant une sciatique gauche, le sens sera de vouloir effectuer un déplacement mais qu’il me sera impossible de réaliser d’une façon réelle, symbolique ou imaginaire.

Quelques histoires

– Un patient se présente au cabinet pour une sciatique de la jambe droite. Ce patient est droitier. Je cherche donc une problématique de déplacement qu’il réalise par devoir ou par obligation. C’est un homme de 33 ans, sportif, et banquier de profession. Depuis maintenant deux mois, cet homme vit très mal le jugement dévalorisant que son supérieur lui inflige tous les jours au travail. Ce stress est devenu totalement insupportable pour lui. Tous les jours, lorsqu’il doit se rendre à son entreprise, il engrange une tension de plus en plus grande durant le trajet. Une sciatique droite le mettra en arrêt de travail et viendra solutionner son stress, au moins provisoirement. Si le stress perdure, la sciatique se transformera en hernie discale. Qui n’a jamais ressenti une petite douleur de sciatique en faisant beaucoup de voiture ? Parions simplement que la sciatique se déclenchera plutôt lors du voyage retour, juste avant de reprendre son travail !

– Chez un droitier, la sciatique gauche va, quant à elle, exprimer le désir d’effectuer un déplacement, mais qui est impossible : physiquement (« j’en ai très envie mais mes parents m’interdisent d’aller à cette soirée » ) ou sur un autre plan (« j’aimerais changer de trajectoire professionnelle mais je dispose du seul revenu du foyer ») . Une patiente qui faisait le chemin de Compostelle déclencha une sciatique invalidante au bout de quelques jours. Elle me passa un coup de fil au cabinet pour pouvoir prendre conscience de ce qui se passait pour elle. Je lui expliquais la logique de sa sciatique. Elle me raconta qu’il avait été très difficile de laisser son compagnon seul à la maison pour réaliser son projet de pèlerinage. Rassurée au téléphone le soir même, elle se sentit soulagée de cette culpabilité liée à son escapade. Le surlendemain, les douleurs avaient complètement disparu.

– Une patiente se présenta au cabinet avec une sciatique gauche depuis une semaine. Après anamnèse, elle me dit qu’elle avait rencontré un homme sur internet, qu’elle désirait par dessous tout aller le rejoindre, mais qu’elle n’osait pas. Elle a alors déclenché une sciatique. Cependant, je fis fausse route, sans faire de jeu de mots. En effet, depuis maintenant une semaine, un problème technique ne lui permettait plus d’aller surfer sur internet à la maison. C’était l’origine véritable de son stress. Le déplacement impossible était virtuel, et pourtant, c’est lui qui était à l’origine de ses douleurs !

– Un soir, je suis tombé sur une émission de télé qui consiste en une course par équipes de deux pour rejoindre Pékin depuis Paris, en auto-stop et sans argent. Un drame se jouait en direct dans l’émission. On assistait en gros plan à la galère d’un couple a priori mal assorti. A la sortie d’une ville de la Turquie profonde, ils cherchaient désespérément une voiture qui daigne s’arrêter. Des camions passaient à vive allure, projetant sur eux des nuages de poussière. L’homme pestait. On l’entendait dire en substance : «mais qu’est-ce que je suis venu foutre dans cette galère ?» En voix off, un journaliste nous expliquait que depuis le début de la course, il avait fait preuve d’un grand courage car il n’avait cessé de se battre contre une lancinante douleur liée à une sciatique de plus en plus envahissante. Ensuite, on les revit à l’hôtel. Je compris qu’il s’agissait du père et de la fille. Le drame était à son comble. L’homme se donnait la nuit pour réfléchir. En fonction de l’évolution de ses douleurs, il déciderait au petit matin d’arrêter ou de continuer. « Ça m’ennuie terriblement pour ma fille ! Elle tenait tellement à cette aventure avec moi… » . Il est clair que le père n’était pas le moteur de cette aventure . Il avait suivi sa fille à son corps défendant. Il aspirait bien plus à une partie de pétanque au bord d’une piscine qu’à passer ses journées dans la poussière des camions. Sa sciatique n’était que le reflet de son état de stress. Son corps lui avait transmis sa solution inconsciente. Nul doute qu’ après avoir réintégré ses pénates, les choses ne tardèrent pas à s’arranger pour lui.

Piste transgénérationnelle

Sur un plan psychogénéalogique, en cas de sciatique, on pourra également se demander si la personne concernée n’a pas «hérité» d’une mémoire de handicap. Il se pourrait qu’elle soit ainsi en lien avec un ancêtre « boiteux ». Auquel cas, on pourra chercher dans l’arbre généalogique un éventuel Claude, Firmin ou un Jacques (une Claude ou une Jacqueline). Il sera alors intéressant de se demander s’il est arrivé quelque chose de difficile à un ancêtre (accident par exemple) de cette même personne à l’âge où cette sciatique apparait chez elle.

Matthieu Corsaletti

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5 commentaires

  1. Bonjour moi c est sciatique droite et je suis gauchere ca fait 8 mois que ca dure et honnetement j arrive pas a en comprendre la cause ?!

  2. Bien vu ! Je me suis déclanché uns sciatique gauche cette nuit (je suis gauchère). Je devais partir tôt ce matin pour une obligation familiale …

  3. je souffre d’une sciatique depuis 5 ou 6 ans,
    merci pour votre article. Es ce que vous consulter par téléphone si ou comment contacter Mathieu corsaletti;
    Merci pour votre réponse.

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