L’ARTHROSE

La maladie

L’arthrose est une affection articulaire, d’origine mécanique et non inflammatoire, caractérisée par des lésions dégénératives des articulations, associées à une prolifération du tissu osseux sous-jacent (= becs-de-perroquet). Les localisations les plus fréquentes sont au genou, à la main, au pied, à la hanche, au cou et à la colonne vertébrale. L’arthrose est trois fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes et elle se manifeste surtout après 60 ans, car sa fréquence augmente lorsque le cartilage n’a plus ses qualités originelles de souplesse, d’élasticité et de glissement. Elle peut évoluer par poussées congestives au cours desquelles l’articulation gonfle par un épanchement de liquide synovial, qui correspondent à des phases de destruction du cartilage. Le traitement médical consiste en la mise au repos lors des poussées et des médicaments pour soulager la douleur. Une chirurgie de remplacement (arthroplastie) est envisagée quand le cartilage est complètement détruit.

L’étymologie

Le mot arthrose vient du grec « arthron » = articulation. C’est donc un problème d’articulation, dans tous les sens du terme, qui est à l’origine de cette pathologie. En phonétique, l’articulation est l’action de prononcer distinctement les différents sons d’une langue à l’aide des mouvements des lèvres et de la langue. On trouvera des programmes d’arthrose dans les familles d’émigrés, qui étaient dévalorisés par le fait de ne pas savoir bien articuler les mots de la langue du nouveau pays. En droit, l’articulation, c’est l’énonciation écrite des faits, article par article, à l’appui d’une demande en justice. Qui a eu affaire à la justice – ou à la presse – et a particulièrement souffert de l’un ou l’autre des articles de l’accusation ? En mécanique, l’articulation est l’assemblage de différentes pièces d’un même ensemble. Le problème, ce ne sont pas les pièces, qui sont bonnes, c’est l’assemblage de celles-ci qui est mauvais, qui est défaillant, la façon dont ces pièces sont assemblées ensemble. Recherchez les conflits liés aux contrats de mariages, associations, équipes, organisations,…

L’écoute du verbe

Arthrose = art / tr / ose = ose exprimer ton art très fort ! Ose être toi-même et prendre ta place, le combat n’est pas perdu d’avance. Ose montrer ton art très particulier de faire les choses. Assume-le et assume-toi.

Le sens biologique

Selon Robert Guinée, une atteinte du cartilage correspond au conflit de dévalorisation de soi portant sur un geste, avec la nuance que c’est le geste en soi qui dévalorise, par exemple un geste maladroit ou inconvenant. Donc pour chaque articulation, le conflit sera différent, puisqu’il sera en rapport avec l’action ou les actions propres à chaque articulation. Nous renvoyons donc aux articles consacrés aux diverses parties du corps. A titre d’exemple, pour le genou, la dévalorisation portera sur une obligation d’obéissance (le fait de devoir mettre le genou à terre), pour les doigts de la main, cela concernera l’exécution du travail, pour les vertèbres cervicales, c’est lié à la communication et/ou à l’harmonisation entre le « pensé » et l’ « exécuté ». Durant la phase de conflit actif, il y a apparition de nécroses dans le cartilage qui peuvent lui donner l’aspect d’un fromage suisse, dont le sens est de rendre l’articulation moins apte à effectuer le geste relié au conflit, dans un contexte où le ressenti de dévalorisation, et aussi celui d’impuissance qui l’accompagne généralement, sont devenus intolérables. Après la solution du conflit, des oedèmes se forment au sein de l’articulation avec prolifération cellulaire plus ou moins luxuriante dans un contexte inflammatoire, dont le sens est la reconstitution d’un cartilage plus solide. S’il y a apparition de liquide synovial, c’est après la solution d’un conflit qui s’est produit dans une tonalité de vouloir amoindrir les choses. La répétition des phases de destruction/réparation dans le cadre d’un conflit en balance, débouche sur la destruction du cartilage, l’arthrose signant la fin d’une énième phase de réparation au cours de laquelle, après des conflits récidivants, se sont produits des remaniements tissulaires. Claude Sabbah exprime le conflit de la manière suivante : léger conflit de dévalorisation (plus léger que si c’est l’os qui est atteint) dans le mouvement passif (différence par rapport aux ligaments et tendons qui sont plus actifs) vécu et ressenti en terme de structure, souvent dans une tonalité de conflit par rapport aux autres. Par exemple, c’est une femme jeune mariée qui se sent « condamnée toute sa vie à faire ça », le ménage, la vaisselle, la lessive,…toujours les mêmes gestes, pour ses enfants et contrairement à son mari. Elle se sent condamnée aux travaux forcés ménagers à perpétuité – alors qu’elle n’a commis aucun crime ! – et à devoir faire toute sa vie les mêmes gestes, des gestes qu’elle n’aime pas faire. Dans l’arthrose, il y a une notion de résignation, de fatalité, on ne se bat plus, contrairement à l’arthrite, où il y a une notion de combat, de refus de la chose et qui est plus fréquente chez les personnes jeunes. L’arthrose elle-même, une fois apparue, est source d’un conflit de dévalorisation pour la personne qui ne sait plus exécuter tous ses gestes quotidiens du fait de sa maladie, ce qui l’enferme dans un conflit verrouillant, un cercle vicieux de dévalorisation, où la maladie entraîne le conflit qui entraîne la maladie, ce qui conduit à la chronicité, qui ne sera réversible que par la prise de conscience du mécanisme conflictuel.

Blocage et désespoir

D’un point de vue symbolique, Olivier Soulier nous dit que l’arthrose parle du blocage et du désespoir d’une personne qui se sent dépassée par un problème mais qui persiste avec acharnement, sans trouver de solution, ce qui se traduit psychiquement par de l’obstination, et physiquement par une arthrose, signe de désespoir de l’âme. A force de se bloquer, les arthrosiques transforment leur corps en un carcan qui exprime leurs peurs, carcan qui devient par la suite bien réel suite aux effets de la maladie elle-même. Osez, osez montrer votre art, votre art de faire les gestes de votre vie conformément à ce que vous ressentez dans votre âme.

Bernard Tihon

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2 commentaires

  1. Bonjour, y a t’il un commentaire plus précis sur la rhizarthrose ?
    Je ne fais pas un travail manuel étant donné que je fais du travail de secrétariat , et souffre de cette maladie.

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