L’ASTHME

Définition

Ce mot vient du latin asthma signifiant «  respiration difficile »
C’est une maladie des voies aériennes supérieures et notamment des deux bronches,
Il s’agit d’une gêne respiratoire à l’expiration.
La maladie a trois caractéristiques :
1. une inflammation avec œdème de l’épithélium bronchique ;
2. une bronchoconstriction par bronchopasmes ;
3. une hyperactivité bronchique se manifestant par une sécrétion accrue de mucus.

Conduite à tenir

La toute première chose, comme pour toute pathologie, est de consulter un médecin qui est le seul apte à poser un diagnostic et un traitement adapté. Cette pathologie peut s’avérer grave dans certains cas, le médecin décidera de l’utilité d’une hospitalisation, ou de tout autre prise en charge. L’écoute à travers le décodage biologique n’intervient que secondairement.
Hypothèses de décodages
Les trois caractéristiques de cette maladie peuvent orienter notre écoute psychobiologique.

UNE INFLAMMATION AVEC ŒDEME DE L’EPITHELIUM BRONCHIQUE

L’épithélium bronchique fait référence au quatrième étage de la biologie, issu embryologiquement de l’ectoderme, comme tout épithélium de revêtement. Il s’agit par conséquent d’un conflit relationnel dont la tonalité centrale est :
Je me sens menacé à l’intérieur de mon territoire, de mon espace.

L’inflammation, lorsqu’elle est chronique, peut être corrélée à un ressenti d’irritation, de colère rentrée.

UNE BRONCHOCONSTRICTION PAR BRONCHOSPASMES

Le bronchospasme quant à lui a une origine neuromusculaire.  Les nerfs moteurs  qui sont responsables de la dilatation ou du rétrécissement de la lumière bronchique sont ici concernés. L’air peut entrer mais a de la difficulté à sortir.
Métaphoriquement parlant c’est comme une sclérose en plaques au niveau respiratoire, bronchique. Par conséquent, l’hypothèse du ressenti conflictuel peut être :
– L’espace que je veux, je ne l’ai pas.
– L’espace que j’ai, je ne le veux pas.
C’est une forme de contrariété, de double contrainte, dans un vécu à la fois :
– Respiratoire : espace, liberté,
– Neurologique:  projet,
– Musculaire : impuissance.

Illustrations

Mlle X. a 16 ans,  Elle est algérienne et vit dans un appartement avec sa famille, elle voit en permanence ses copines qui sont dans la rue et qui fument, elle veut les rejoindre. Mais pour son père, il n’en est pas question : elle doit rester à la maison. L’espace qu’elle veut ( être avec ses copines), elle ne l’a pas ; l’espace qu’on lui impose (rester confinée à la maison), elle ne le veut pas. Elle se sent oppressée, piégée, emprisonnée, contrainte. Elle se sent impuissante à pouvoir changer quoi que ce soit. Son projet est impossible : sortir dans la rue pour rejoindre ses copines. Lorsqu’elle a 18 ans, son père ne peut plus la contenir et enfin elle peut sortir. Elle est alors avec ses amis dans la rue et pour la première fois se met à fumer. Pour elle tabac = liberté, délivrance, espace de bonheur.

– L’enfant Y. âgé de 12 ans vit avec sa mère divorcée. Il est très heureux, il a sa maman pour lui tout seul. Seulement, un jour, elle rencontre un homme qu’elle fait venir à la maison avec sa fille. Cette fille a le droit de tout faire, de crier, de sauter partout. Cet homme fume beaucoup. Dès qu’il est là, l’enfant se sent piégé, cet espace relationnel, il ne le veut pas. Il veut un espace de bonheur avec seulement lui et sa maman. Il va déclencher des crises d’asthme, spécialement en présence du tabac !

La jeune fille précédente est également asthmatique, mais en présence du tabac son asthme s’améliore et va parfois même jusqu’à disparaître. L’un et l’autre ont codé le tabac de façon tout à fait différente : pour l’une, tabac égale liberté, pour l’autre tabac égale contrainte.
Dans les deux cas on retrouve cette double contrainte, cette contrariété relative à l’espace comme dans tous les autres cas que j’ai pu accompagner jusqu’alors, chez les personnes droitières bien évidemment. Les gauchères auront un autre ressenti : j’ai peur, je veux crier, appelé à l’aide, et en même temps je m’en empêche, car cela est dangereux d’attirer l’attention.

UNE HYPER-ACTIVITE BRONCHIQUE SE MANIFESTANT PAR UNE SECRETION ACCRUE DE MUCUS.

Que nous suggère cette 3ème caractéristique ? comment la décoder ?
L’hypersécrétion de mucus est souvent fréquente pendant la crise d’asthme ou après. Ces cellules se trouvent dans les bronches et elles fabriquent quelque chose : du mucus. Il s’agit donc d’un tissu épithélium glandulaire, par conséquent relevant du premier étage de la biologie, tissus d’origine endodermique. Le conflit est archaïque : la peur de manquer d’air, d’étouffer. Le plus souvent, il s’agit d’un conflit autoprogrammant, c’est-à-dire que ce symptôme est provoqué par un autre symptôme : c’est l’effet boucle. Par exemple : ma diarrhée me fait chier, mon eczéma me sépare des autres, mon rhumatisme me dévalorise. Assez souvent, la crise d’asthme est très anxiogène et provoque la peur de mourir, de manquer d’air , d’étouffer. C’est pour cette raison bien évidemment qu’il ne faut jamais entrer en concurrence avec le travail allopathique. Celui-ci est tout simplement indispensable, et les thérapeutes en décodage qui pensent le contraire ne font pas du décodage mais de la manipulation.

Conclusion

Le médecin posera le diagnostic et le traitement.
Le thérapeute en décodage proposera en second lieu des hypothèses de travail par son écoute flottante, non directive, jusqu’à ce que le patient trouve son sens, son émotion et la transforme.  Les événements de double contrainte portant sur un espace de liberté et peur comme décrits plus haut, seront traités en psychobiothérapie : quelle croyance a été mise en place à l’instant de l’événement programmant ?
Comment est vécu la crise ? Conflit auto-programmant ? Conflit de diagnostic ?
Comment est vécu le traitement (souvent corticothérapie prescrite par un médecin) ? Est il tout à fait accepté ?
Ensuite, un temps sera pris pour  la prévention : quelle nouvelle attitude permettra de vivre de façon nouvelle, satisfaisante, tout futur événement jadis conflictuel ? Quelle leçon en tire le sujet ?
Et le thérapeute, qu’a-t -il appris grâce à sa curiosité, son ouverture et l’écoute de ce patient, d’inédit, d’inouï, d’ineffable ?

Christian flèche

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2 commentaires

  1. j’ai de l’asthme depuis 64 ans ,et j’en ai 65,mes relations avec ma mère ont été très compliquées.Elle a 88 ans et nous ne nous comprenons toujours pas ,souvent je lui demande « mais qu’est ce que tu veux me dire exactement »?les demandes de ma mère me font peur depuis l’enfance alors je bloque tout y compris la respiration je suis comme en apnée ,je ne peux me détendre et respirer que en dehors de son périmètre.j’ai fait une psychothérapie mais seul l’éloignement me soulage .. y compris envers ceux qui me font peur comme ma mère… voir un psy et travailler l’affirmation de soi et aussi le fait de savoir mettre des limites a un sentiment d’envahissement du territoire (allergie idem eczéma etcc j’ai cela aussi) bon courage.

  2. Bonjour,

    Une jeune femme dans son enfance tres malade et asthmatique a eu 4 enfants, tous ont ete egalement asthmatiques, l’asthme a cesse en grandissant, la petite derniere qui va avoir 4 ans souffre de crises d’asthme tres graves, cela a commence vers ses 1 an lorsqu’elle a du aller au jardin d’enfants… La mere prend ca comme une fatalite…. quel est le moyen d’aider la petite ?

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