Le stress des examens & les vertèbres.

Le corps parle : il nous donne des indications sur les dysfonctions internes à travers des manifestations extérieures visibles, observables. Quand l’individu ne parle plus, son corps parle encore. Le corps est le siège de tous nos refoulements, il  inscrit dans ses tissus la mémoire de notre passé. Il imprime tout le ressenti, à travers les cinq sens, depuis la vie intra-utérine jusqu’à aujourd’hui. Tout ce qui n’est pas exprimé sera imprimé et constituera la carte émotionnelle de l’individu. Le corps est l’interface qui nous permet de nous lire comme un livre ouvert : il nous suffit d’interpréter correctement les signes qu’il envoie.

Le stress de la naissance

Durant la vie intra-utérine, le fœtus chargera son sac à dos émotionnel en fonction des ressentis de la mère, mais la phase d’accouchement, période de séparation et de libération sera très riche en informations. Cette naissance ( mort-renaissance ) est un passage obligé et selon la théorie des matrices périnatales fondamentales du Docteur Stanislas Grof, la phase d’expulsion, quand l’utérus se contracte et que le col n’est pas encore dilaté, correspond à la sensation de « sans issue ». Cette phase de passage, très anxiogène, va charger le système limbique, et essentiellement l’amygdale, du danger imminent. Le fœtus est en danger de mort et il doit à tout prix s’en sortir. Il doit quitter, il doit abandonner, il doit se séparer pour survivre et vivre. Ainsi chargé de ce code émotionnel, l’individu va affronter la vie avec un pattern  bien spécifique.  Les événements se présentent à lui, telles les synchronicités de Karl Gustav Jung, et il les négociera avec ce pattern, tentant à chaque fois de dépasser ses propres peurs, ses freins, ses résistances. Le travail d’évolution personnelle, les prises de conscience, la méditation, permettront de mieux adapter l’individu à réagir au stress de la vie quotidienne ( plasticité cérébrale ).Libérer le corps sera aussi une façon de mieux aborder les stress de la vie.

Un rappel du passage

Les examens de fin d’année scolaire sont déterminants pour les étudiants. Ils sont un passage obligé, le moment de l’année où il faut faire le bilan de tout ce qu’ on a appris et qu’il faut restituer. C’est une période très anxiogène. L’examen comporte des paramètres bien spécifiques temporels. Si on dépasse le temps imparti, on sera pénalisé. Il ne faut pas que ça dure trop longtemps ; comme la phase d’accouchement qui ne doit pas durer trop longtemps, car la souffrance fœtale sera prise en considération. L’examen scolaire, examen de passage, nous ramène à notre premier examen de passage à tous, celui de la naissance,le premier passage. Selon les paramètres imprimés lors de la naissance, l’individu sera serein lors des différents passages que la vie propose en permanence. Passage de la nuit au jour ( angoisse de ne pas voir naître le jour suivant ), passage d’une année à l’autre ( accompagné des croyances que tout va changer ), passage d’un millénaire à l’autre ( et crainte de la fin du monde ), déménagements, mariage, mort.

1ère vertèbre dorsale

Le corps va inscrire au niveau de la première vertèbre dorsale, qui correspond à la peur de manquer, peur de perdre, de ne pas s’en sortir, les tensions imprimées lors du premier passage ( accouchement ) mal négocié. Cette zone corporelle sera fragile, sensible, et lorsque la vie usera de ses synchronicités, le corps exposera les symptômes relatifs à ses réactions.
Transpiration, sudation, tremblements, perte de mémoire, désorientation, perte de concentration, panique, angoisse, perte de contrôle seront les symptômes liés à la première vertèbre dorsale.

La  position où l’étudiant, assis devant son bureau, se tient la tête avec un appui du menton sur la main un peu à la façon du « penseur de Rodin », va provoquer une tension, voire un blocage, de la charnière C7-D1 ( septième cervicale-première dorsale ). Cette position est à éviter à tout prix  !
L’étudiant, qui a pourtant bien étudié régulièrement et sérieusement, va être pris d’un état de panique et va tout oublier momentanément. Après être sorti de la classe où se déroule l’examen, il va se rappeler de tout. Il a été victime de son stress qu’il n’a pas pu gérer : il a perdu le contrôle  parce- que l’amygdale ( cérébrale ) a pris le dessus sur le cortex frontal. Il n’a plus été possible de réfléchir, de raisonner car l’instinct de survie, la panique, la fuite étaient la priorité absolue de façon inconsciente et surtout immanente. Nous sommes fréquemment confrontés à ce genre de phénomène: notre subconscient inscrit dans nos tissus, guide nos actes à travers nos émotions.

Se libérer de la peur

Agir sur le corps, agir sur les nœuds tissulaires qui contiennent les émotions refoulées dans le corps, permettra de libérer l’individu des tensions qui l’emprisonnent dans des comportements stéréotypés et aliénants face à une situation bien spécifique ( et notamment ici, la notion de passage ). L’Approche somato -émotionnelle permet de libérer les émotions inscrites dans les tissus à travers une libération corporelle de l’individu. ( « Un esprit sain dans un corps sain ». )

Chaque année, à la période d’examen, nous entendons nombre d’intervenants prodiguer des conseils en tout genre ( diététique, respect du sommeil, des phases de repos, bien s’hydrater ).

Avant de placer l’étudiant face aux professeurs, il convient de placer l’étudiant face à lui-même, face a ses propres résistances, face à cette peur du passage reliée à la peur de ne pas s’en sortir, la sensation de sans issue qu’il a vécue lors de sa naissance.
Bons examens à tous les étudiants, bon dépassement de vous-même.

Roger Fiammetti

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