LES APHTES (2ème partie) ou le conflit entre image et authenticité.

1- L’image de soi.

L’image de soi, ici pathogène, donc à la source de la lésion aphteuse, est celle que nous construisons dans l’espoir que des groupes nous laissent entrer et, par-dessus tout, que nous en obtenions la « faveur ». Au sein de nos groupes de naissance, existe le conflit du « préféré ». Lorsque nous parlons des groupes de substitution, il est préférable de parler de « faveur », pour ne pas dire de favori ! En obtenant les faveurs de l’autre, du chef de groupe, nous nous assurons la réponse non seulement à nos besoins, mais à plus encore, à nos propres préférences… Les morceaux de choix du plat, la place de choix autour de la table, etc. Au sein du groupe « travail », obtenir la faveur de l’autre, c’est le plus souvent s’assurer d’une commande si l’on est commercial…
L’image est un personnage que nous nous devons de jouer dans ce but. Elle est faite de plusieurs paramètres, mais qui tournent tous autour de la notion de costume. Le comportement, la gestuelle, l’intonation de la voix, le vocabulaire choisi, tout cela en fait partie. Et dans le cas favorable aux aphtes, cette image, ce « déguisement » pourtant utile et même fondamental pour survivre, est aux antipodes de l’authenticité… L’habit ne fait pas le moine, mais il permet d’entrer dans le monastère ! L’image élaborée pour obtenir les faveurs du chef de groupe est aussi celle qui permet d’être élevé au rang de gentil. Ce mot a pour origine « gens », qui a donné gentilhomme, le groupe des favorisés, à l’opposé du groupe des gueux, des paysans, des vilains.

2- La vérité à ne pas dire.

Ainsi que nous allons le voir ci-après, l’aphte signe un conflit entre le maintien de l’image élaborée et une vérité à dire. Car derrière cette image cultivée et mise en scène, nous ne pouvons rendre silencieuse cette voix intérieure qui voudrait tant faire entendre sa vérité, son ressenti, ses réactions. La relation humaine devrait être verbale, mais elle ne l’est en fait qu’à 7%, tout le reste de la relation humaine étant dans le non-verbal. Les mimiques en sont le plus bel exemple. 34 muscles qui animent notre visage, premier porte-drapeau de notre « image » vraie. Pourtant, nous avons tous entendu la liste des bonnes manières, des protocoles, des bonnes conduites, de la tenue à adopter dans tel ou tel milieu. Nous savons tous que le chapeau haut-de-forme est indispensable dans la City à Londres, le complet au bureau, etc. Lorsque l’ensemble du décor décrit ci-dessus est présent en nous, ce conflit entre image et vérité va conduire à la lésion aphteuse…

Etude en décodage de la lésion aphteuse.

Afin de bien imager le contexte psycho-émotionnel dans lequel la lésion aphteuse va pouvoir apparaître, revenons sur quelques données fondamentales.

Décodage des aphtes bénins.

Un aphte sur la joue gauche annonce un conflit d’image à maintenir dans le groupe famille. C’est l’exemple du repas de famille du dimanche chez la belle-mère, et l’envie de lui dire ce que l’on pense, mais que l’on garde pour soi afin de rester le gentil « gendre ». C’est la femme qui est chez sa mère et qui, méprisée une fois de plus, tait sa vérité en lui préférant l’image de la gentille. Cela peut aussi être au sein de son propre couple où l’on tait sa vérité par préférence de l’image, pour que le couple ne vole pas en éclat. Souvent, les yeux qui nous obligent à maintenir une image sont alors ceux de nos enfants… N’oublions pas que le nid de l’aphte est la pulsion grégaire et le besoin de ce lieu de retour.
Un aphte sur la joue droite est le même conflit vécu au sein du clan, ou du groupe professionnel. On a donc l’aphte sur la joue droite de la femme mariée au sein du groupe de son mari : elle tait sa vérité par préférence de l’image de la gentille belle-fille qu’elle a construite. On a l’aphte du fils devant ses propres parents. Et on a surtout l’aphte de l’employé devant son chef, ou, comme vu ci-dessus, du commercial devant celui qui peut signer une commande.
Puis il y a l’aphte sur la langue qui exprime la vérité que « je » ne veux pas dire pour garder mon image intacte. Le juge est ici nous-mêmes, dans un terrain plus narcissique que ci-dessus. Alors que les aphtes des joues sont plus en rapport avec la vérité que je ne peux pas dire, les aphtes sur la langue signalent la vérité que je ne veux pas dire.

Le syndrome de Behçet.

Cinq symptômes entrent dans la détermination du syndrome :
ulcération au niveau de la bouche (aphtes)
ulcération au niveau des yeux
ulcération des muqueuses génitales
ulcérations de la peau
terrain allergique
NB : on décrit aussi cette pathologie comme la triade faite d’aphtes buccaux, d’aphtes génitaux et de l’uvéite.
Le décodage est une souffrance de rupture, de séparation, sans qu’aucun mot d’explication n’ait été donné. C’est l’individu qui rentre chez lui et qui trouve l’appartement vidé sans aucun mot d’explication, mot qu’il n’aura d’ailleurs jamais. Pour cette pathologie, en mémoire transgénérationnelle, on cherchera le « disparu ».

Dr Christian Beyer

Diplômé de la faculté de chirurgie dentaire de Strasbourg, conférencier et formateur, le Dr Christian Beyer a développé le décodage dentaire comme outil de connaissance de soi et comme adjuvant thérapeutique aux pathologies bucco-dentaires. Comme il le répète souvent, « C’est dans nos dents que se lit Le Grand Livre de la Vie ». Il est l’auteur des livres « Le décodage Dentaire ( Tomes 1 et 2) », « Les dents de lait », « Elixirs floraux et décodage dentaire » et « Le développement psycho-émotionnel de l’enfant ou l’enseignement de la première molaire », tous parus aux éditions du Chariot d’Or.
Site  : www.dentsvivantes.net
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