Les merdias et moi

Les merdias et moi
Yves Rasir

Ce titre vous choque ? Moi aussi. Malgré la déception et la déconsidération qu’ils m’inspirent, je n’avais jamais employé ce mot-valise virulent pour désigner les médias « mainstream ». Jusqu’à présent et même si je le pensais, je n’avais pas encore usé de cette injure scatologique. Si je le fais aujourd’hui, c’est parce que je viens d’apprendre une chose qui me révulse:  plusieurs amis liégeois résistants au covidisme sont traduits en justice par la RTBF, la  télévision publique francophone de Belgique. Leur crime ? Pendant les numéros les plus navrants du Corona Circus, ils ont envoyé des mails aux journalistes de la chaîne pour les inciter à plus d’objectivité dans le traitement de l’information. Leur hiérarchie a estimé qu’il s’agissait de harcèlement et elle vient d’obtenir gain de cause puisque ces citoyens indignés sont renvoyés  devant le tribunal correctionnel où ils risquent une forte amende et une peine de prison ferme. Trois ans après les faits et alors que la presse belge devrait reconnaître ses manquements et sa partialité dans la couverture de la « crise sanitaire », je trouve cet acharnement judiciaire scandaleux et dégueulasse. Je suis écœuré par tant de mauvaise foi et de mépris envers des personnes qui réclamaient simplement un peu moins de propagande de la part d’une entreprise financée par nos impôts, lesquels impôts vont également servir à payer cette procédure inique. Puisque ce média n’a plus aucune dignité et se roule lui-même dans la fange, il n’y a plus de raison de lui épargner les calembours furibards. La RTBF a fait de la merde et elle continue à patauger dedans avec notre argent !

Anniversaire de mon erreur

J’ai moi-même fait l’expérience que les médias conventionnels se sont très mal comportés pendant la grande mascarade. Il y a exactement 4 ans, à la veille du premier confinement, j’ai été invité par RTL-TVI, l’autre chaîne francophone belge, à participer à un débat dominical.  Son présentateur était un ami et il trouvait que mes écrits « rassuristes » valaient la peine d’être opposés à l’alarmisme généralisé. J’ai bien sûr accepté l’invitation et je me réjouissais de donner mon avis sur la pseudo-pandémie menant droit au traquenard vaccinal. En découvrant que je participais en réalité à un mini-débat de 21 minutes avec 6 autres participants, tous plus covidistes les uns que les autres, j’ai cependant appelé le journaliste-animateur pour le prévenir qu’il faudrait m’arracher le micro car j’allais batailler ferme pour faire entendre un autre son de cloche. Avec mes 3 minutes de temps de parole, l’affrontement était déséquilibré et je demandais de la compréhension si je tenais le crachoir plus longtemps. Réaction ?  Le producteur a purement et simplement annulé ma participation en me promettant de m’inviter une autre fois. Inutile de dire que cette promesse n’a pas été tenue et que le débat loupé n’en fut pas un. En l’absence de toute contradiction, les experts de plateau et leurs larbins politiciens ont pu tranquillement dérouler leur discours paniquard et débiter leurs bobards sur l’urgence de se masquer et de se claquemurer chez soi. Pour la petite histoire, j’avais suggéré que ma non-participation à l’émission soit compensée par la diffusion d’une brève vidéo de Didier Raoult, lequel s’était déjà insurgé contre l’hystérie ambiante. Inutile de préciser que cette suggestion est aussi restée lettre morte. Comme l’ensemble du paysage médiatique Belge, RTL-TVI a sombré dans la pensée unique et n’a jamais ouvert une fenêtre à la dissidence. Après coup, je m’en suis voulu d’avoir commis cette erreur.  J’aurais pu me contenter des  180 secondes pour  dénoncer une virophobie insensée, rappeler la primauté du terrain et l’intérêt de la Vitamine D, en terminant par un avertissement sur les injections à venir. Je ne dis pas que le cours des événements en eût été changé, mais ce passage en télé aurait peut-être  réveillé quelques cerveaux  et ébranlé le narratif mensonger en train de s’installer. J’ai bêtement gâché l’occasion par la faute d’un ego trop gourmand.

Deux autres manipulations

Qu’à cela ne tienne, j’ai saisi une deuxième chance d’enrayer la mécanique propagandiste. En juin 2020, une journaliste de RTL-TVI est venue m’interviewer dans les locaux de Néosanté pour savoir ce que je pensais des vaccins annoncés. J’en ai évidemment profité pour exposer ce que notre mensuel avait révélé deux mois plus tôt, à savoir l’implication des vaccins antigrippaux et anti-méningite dans les épidémies d’infections respiratoires. Je citais notamment l’étude américaine parue en janvier 2020 et montrant que les militaires US vaccinés contre la grippe étaient plus souvent sujets à des infections coronavirales. Le jour où la séquence est passée dans le journal télévisé, j’ai été agréablement surpris que cette partie de l’entretien n’ait pas été censurée.  Sauf que la journaliste interroge ensuite un virologue qui me fait passer pour un imbécile en déclarant que l’étude américaine a été réalisée avant l’apparition du Sars-Cov-2. Comme si je ne le savais pas ! Je parlais évidemment des coronavirus en général et je ne voyais pas pourquoi le corona de Wuhan ne serait pas, lui aussi, « facilité » par la vaccination influenza. De manière très malhonnête, l’amie journaliste a donné le dernier mot au crétin qui me critiquait et m’a donc poignardé dans le dos. Manœuvre merdique s’il en est ! Échaudé par cette manipulation, j’ai ensuite pris mes précautions quand un grand hebdomadaire belge a sollicité, quelques semaines plus tard, mon point de vue « antivax ». J’ai exigé de pouvoir relire le texte et de le rectifier le cas échéant. Comme le compte-rendu de l’interview téléphonique était médiocre, j’ai demandé à pouvoir rajouter quelques phrases, ce qui m’a été refusé « par manque de place ». Or pour illustrer l’entretien, il y avait une photo pleine page d’un individu portant un masque sur les yeux. Et en préambule à mes propos, l’hebdo avait ajouté un long chapeau les qualifiant de dangereux, ironisant sur mes arguments et me présentant quasiment comme un fou furieux à enfermer.  Et dire que j’ai travaillé 7 ans dans ce périodique à grand tirage au début de ma carrière et que son rédac’ chef était aussi un de mes amis ! Je ne compte plus ceux que j’ai perdus dans le métier depuis que la presse s’est empressée de renoncer à son rôle et de se transformer en porte-voix du pouvoir.

Deux précédents inquiétants

Mais les médias de mon pays n’ont pas attendu le covid pour me discréditer en faisant de la merde. Il y a bientôt douze ans, en juin 2012, j’ai organisé à Bruxelles un symposium sur « la compréhension biologique des maladies », avec la participation de plusieurs médecins et thérapeutes de renom. Dans le panel d’orateurs, il y avait notamment le Dr Alain Scohy, héroïque médecin français persécuté et radié à vie pour ses positions anti-vaccin, mais aussi grand connaisseur des découvertes du Dr Hamer et orfèvre en décodage psychosomatique. Deux semaines avant ce colloque, le quotidien La Libre Belgique sortait un article intitulé « Gare aux gourous » et me faisant passer pour une sorte de chef de secte qui allait  donner une tribune à d’autres illuminés. Rédigé sous le titre « Gare au Goulag », mon droit de réponse a été refusé par le journal qui y a seulement sélectionné  quelques extraits dans un articulet. Le bourgmestre (maire d’arrondissement) s’en est mêlé, la Ministre de la Justice a embrayé et le symposium a bien failli être interdit pour menace de « trouble à l’ordre public ». Il n’en fut heureusement rien et cette contre-publicité a au contraire suscité la curiosité. La salle était pleine, avec notamment la présence du célèbre avocat Michel Graindorge venu soutenir la liberté d’expression. Comme je n’avais rien à cacher, j’ai autorisé la RTBF à venir filmer la journée et à interroger les participants. Vous devinez la suite ? Au JT de 20h, les images et les sons ramenés n’ont servi qu’à illustrer un réquisitoire à charge de la biologie totale et de la médecine nouvelle. Le reportage était honteusement orienté, bourré d’amalgames et truffé de contre-vérités. Il y a 12 ans, Je m’étais donc déjà naïvement laisser piéger par des propagandistes déguisés en journalistes.  Il y a 6 ans, un autre précédent aurait dû m’alerter sur l’affolante dérive des médias « mainstream ». Il se fait que j’étais ami avec un célèbre caricaturiste officiant à la fois à la télévision et dans la presse. Et il se fait que ce bon copain possède une maison de campagne dans mon village de l’Ardenne liégeoise. Un jour qu’il passait en promenade devant chez moi, je l’ai invité à boire une bière et à papoter. Alors qu’il me demandait comment allait Néosanté, je lui ai répondu que les temps étaient un peu durs car j’étais invisibilisé sur Facebook et Google, probablement en raison de mes opinions antivax. Sa réaction ? « C’est dommage mais c’est un peu normal si tu remets en cause les bienfaits des vaccins ».  Hallucinant. Je suis resté bouche bée et je suis toujours abasourdi que cet homme de gauche réputé pour son franc-parler et ses dessins féroces ait ainsi justifié la censure me concernant. Deux ans plus tard, je n’ai pas été étonné qu’il collabore pleinement à la covidémence par ses caricatures complaisantes. La volonté d’emmerder les déviants et les récalcitrants aux injections était déjà bien implantée dans les esprits. Les plandémistes sont des gens très prévoyants.

La presse est morte, vive la presse !

Ceci dit, rien ne sert de se victimiser et de pester sur le naufrage du journalisme. S’il est important de continuer à dénoncer les mensonges et les infoxs propagées par les « médias de grand chemin »,  selon l’expression piquante  et pertinente de Slobodan Despot,  il est bien plus positif de saluer l’émergence du « journalisme citoyen » et de soutenir la réjouissante floraison des médias alternatifs. Pour ma part, j’ai eu la joie de contribuer bénévolement à la naissance de BAM ! (Belgian Alternative Media) et je suis content que cette petite structure persiste à offrir un autre regard sur des sujets d’actualité. À plus d’une reprise, j’ai aussi confraternellement applaudi le travail du journal Kairos et de son donquichottesque rédacteur en chef Alexandre Penasse. Au sein de la réinfosphère française, j’apprécie tout particulièrement le boulot de TV-Libertés,   du magazine Omerta,  du site Le Courrier des Stratèges, du nouveau venu Tocsin  ou encore des différents supports numériques et imprimés créés par Rémi Watremez  (Juste Milieu). Et bien sûr, je ne raterais pour rien au monde la lecture dominicale de L’Antipresse,  l’hebdomadaire digital dirigé par le génial Slobodan Despot et auquel contribue très  activement Ariane Bilheran. Comme sources de ré-information, je ne néglige pas non plus toutes ces chaînes Youtube lancées ces dernières années par les figures de la résistance comme Pierre Chaillot, Jean-Dominique Michel ou Idriss Aberkane. Et quand j’ai le temps, je consulte les fils Telegram ou visionne les vidéos de Silvano Trotta, Chloé Frammery, Salim Laïbi, Dominique Guillet (Brigades anti-graphène) ou Jean-Jacques Crèvecœur, les précurseurs de ce printemps journalistique amateur. Trop « complotistes » tendance parano ? Parfois, mais comme  le dit très bien Étienne Chouard, ce n’est pas grave de faire des erreurs et de voir des complots là où il n’y en a probablement pas. Ce qui est grave, c’est de ne  pas voir les complots là où il y en a, ou de les voir et de ne pas les dénoncer.   On doit plutôt une fière chandelle à tous ces youtubeurs qui ont fait le job pendant que les médias subsidiés oubliaient le leur. Bon sang, j’allais oublier la lettre Substack de la journaliste indépendante Senta Depuydt ! Dans le dernier Néosanté, notre collaboratrice publie un percutant dossier  sur les « traités pandémie » de l’OMS en se demandant si ce n’est pas un nouveau coup de force  totalitaire sous prétexte sanitaire. Néosanté ? Pas mal non plus dans son genre, cette « revue internationale de santé globale ». Il faudra que je m’abonne.  La presse traditionnelle se meurt, la presse est morte, vive la presse libre !

 Yves RASIR

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2 commentaires

  1. Je découvre de plus en plus avec effroi et consternation, tant dans dans les medias télévisuels que dans la presse nationale ou régionale, à quel point les sujets traités et les articles publiés sur de nombreux sujets, sont devenus des relais de la désinformation et se gargarisent de cette « nov langue » mettant à toutes les sauces, la décarbonation, l’empreinte carbone, la transition (énergétique, climatique, écologique etc. ) l’intelligence artificielle, la préservation de la planète, cette redondance verbale et écrite devenant de plus en plus confuse et indigeste !

  2. En matière de harcèlement, les media mainstream en connaissent un rayon, que ce soit en Belgique comme en France. Ils martèlent et matraquent 24h/24 le même discours en en interdisant tout autre qu’ils font passer pour de la désinformation et du complotisme. C’est bien plus fort que quelques courriers adressés aux media pour leur demander la parole.
    En matière de manipulation, ils sont champions aussi. J’ai le souvenir d’une séquence que la RTBf avait fait tourner à 2 de ses jeunes « journalistes » se faisant passer pour un couple à la consultation chez le docteur Sacré, le tout en caméra cachée, pour ensuite pouvoir piéger le médecin par le montage de la séquence qui le faisait passer pour un médecin qui soigne ses patients, atteints de cette terrible maladie qu’est la covid, avec rien que des paroles (donc, pour eux, du vent) pour les rassurer. Sans possibilité de droit de réponse évidemment ! De la pure et pire malhonnêteté !

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