L’IMPLANT DENTAIRE

Apport technologique sans précédent en art dentaire, l’implant permet pour la première fois de remplacer une dent en l’ancrant dans l’os de la mâchoire.  Pour autant, l’implant ne présente pas que des avantages. Outre les effets secondaires possibles, liés au matériau et à la technique opératoire, le devenir de l’implant, sa plus ou moins bonne intégration par l’os de la mâchoire dépendent étroitement du vécu. En effet, le terrain osseux où l’on implante, loin d’être neutre, est chargé des émotions négatives et du vécu liés à la dent que l’implant remplace. Au-delà de la mémoire associée à chaque dent, perdure une mémoire osseuse qui peut expliquer certains échecs implantaires, incompréhensibles du seul point de vue clinique.

Implant sur la dent 46

Cynthia se fait poser un implant pour remplacer la dent 46 ou première molaire en bas à droite. Malheureusement, le chirurgien a mal évalué la longueur de l’implant par rapport au volume osseux disponible. Il perfore malencontreusement le canal dentaire et lèse le nerf. Il en résulte une anesthésie partielle de la lèvre inférieure, accompagnée d’une sensation de «dents en bois» dans tout le cadran en bas à droite. Si ce type d’incident n’est malheureusement pas rare, faut-il l’attribuer à la seule malchance ou fatalité ? Si on admet que toute atteinte à un sens, y compris dans les cas où elle est iatrogène, c’est-à-dire causée par le dentiste lui-même, comment décoder cet accident thérapeutique ?

Ne pas pouvoir sentir papa

La dent 46 est est celle du papa, c’est-à- dire du père dans sa dimension affective et nourricière. La perte de sensibilité causée par la lésion du nerf dentaire renvoie à la problématique de ne pas pouvoir ou vouloir sentir papa. L’accident renvoie à la volonté inconsciente pour Cynthia de s’auto-anesthésier. Pourquoi aspirer ainsi à ne plus rien ressentir en rapport avec le papa ? Parce qu’un profond et violent traumatisme reste engrammé dans les profondeurs de l’os. Petite fille, Cynthia perd son papa à l’âge de six ans, moment où la dent 46 fait son éruption. Sa mère oblige la fillette à embrasser son père allongé dans le cercueil. «Le contact de mes lèvres sur la joue froide de mon père m’a glacée» raconte Cynthia en s’effondrant en larmes et en portant instinctivement sa main à sa lèvre comme pour effacer ce souvenir si pénible. La lésion du nerf dentaire par l’implant répond donc dans le cas de Cynthia à la logique inconsciente d’anesthésier la sensation laissée par le contact avec le cadavre de son père. Ce qui peut se résumer par: «Je ne veux plus ressentir la mort de papa en moi». Un autre type de vécu (inceste, brutalité) aurait pu être à l’origine de la même réaction.

Implant sur la dent 36

Hélène se fait poser un implant pour remplacer la dent 36, extraite à cause d’une racine fêlée. Les suites opératoires sont difficiles: la douleur perdure en dépit des antalgiques et des anti-inflammatoires administrés. l’implantologue qui estime avoir fait du bon travail nie le problème et Hélène doit demander de l’aide à son médecin généraliste. Au bout de deux mois de douleurs et d’insomnie, n’en pouvant plus, Hélène consulte un autre implantologue. Celui-ci diagnostique une infection de l’os autour de l’implant et ordonne sa dépose. Quelques mois après le retrait de l’implant, les douleurs sont passées mais Hélène décrit des sensations désagréables à la place de la dent: «comme un grand courant d’énergie négative sortant de la racine, avec une sensation désagréable légèrement douloureuse» qui revient régulièrement. Hélène s’interroge sur le sens de cette racine fêlée qui a obligé à extraire la dent. Elle l’attribue d’abord au départ de son père lors du divorce de ses parents, départ qui aurait fragilisé ses racines.

Rejeter maman

Le langage des dents nous apprend que la dent 36 est la dent de la maman, c’est-à-dire la mère dans sa dimension affective et nourricière. La perte de l’implant par infection traduit littéralement le désir inconscient de rejeter la maman hors de soi. La maman d’Hélène serait-elle fêlée, comme la racine de la molaire ? De prime abord, Hélène ne comprend pas. Certes, ses rapports affectifs avec sa mère sont loin d’être idéaux, mais de là à vouloir la rejeter… Et puis un jour, tout s’éclaire. «Un jour, ma mère, qui a toujours eu tendance à s’immiscer dans l’éducation que je donne à mes enfants, est venue chez moi prendre la défense de mon fils que je venais de punir» raconte Hélène. Lors de cette entrevue, ma mère, qui essaie toujours de parvenir à ses fins «par en dessous», s’est révélée clairement à mes yeux comme extrêmement manipulatrice : cela m’est apparu de manière très distincte. Nous avons échangé quelques propos pas très agréables, elle est partie en tentant de me culpabiliser, en bonne manipulatrice qui se respecte. Au moment où elle est sortie de chez moi, j’ai ressenti intensément ce phénomène de courant négatif sortant de la racine de ma dent absente et j’ai réalisé que la racine fêlée, c’était bien ma mère. D’une part, elle n’est pas très équilibrée, et j’ai toujours du jouer le rôle d’adulte face à elle, donc elle est un peu «fêlée» comme on dit. D’autre part, la racine était fêlée, je ne pouvais m’appuyer vraiment sur ma mère, car elle me manipulait pour me garder et tenter de m’empêcher de prendre mes distances par rapport à elle». Suite à cette dispute, une rupture s’instaure entre Hélène et sa mère. «Mes enfants sont plus faciles, ils semblent aller mieux et après quelques mois difficiles, j’ai fini par prendre conscience que cet événement avait été une bénédiction et que je me sentais beaucoup mieux moi aussi de ne plus subir ses manipulations» explique Hélène. Elle constate que les courants d’énergie négative se manifestent de moins en moins intensément dans la mâchoire à l’emplacement de la dent.

Hélène a cependant la sagesse d’attendre avant d’entreprendre un nouveau traitement. «Je ne pouvais imaginer ni mettre un implant ni un bridge. J’avais la sensation qu’il fallait que cette énergie puisse sortir, qu’elle ne soit pas enfermée sous une fausse dent» explique-t-elle. Le fait d’avoir pu chasser sa mère toxique de sa vie, dispensera Hélène d’avoir à le faire dans sa mâchoire. Reste probablement encore à se pardonner à elle-même d’avoir si longtemps toléré une mère aussi manipulatrice, avant de pouvoir envisager sereinement de faire poser un nouvel implant, avec cette fois toutes les chances de succès.

Estelle Vereeck

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