LE SURPOIDS & L’OBESITÉ (1ère Partie)

L’obésité est l’un des enjeux majeurs de notre société occidentale et la réponse habituelle qu’on lui apporte, c’est l’adoption de régimes alimentaires. Cependant, ne voit-on pas des personnes prendre soudainement du poids sans changer leur alimentation ? Comment expliquer aussi que certaines personnes soient obèses en ayant une alimentation équilibrée ?

Le conflit d’abandon

Nous sommes à l’époque préhistorique, imaginons une mère qui laisse son bébé sur un rocher et qui s’éloigne. Abandonné ainsi par sa mère, ce bébé est en danger de mort ; soit il sera dévoré par un prédateur, soit il mourra rapidement de faim. Face à ce stress majeur, la réponse organique va être de passer en « mode stockage ». « Sans ma mère, je ne peux recevoir de nourriture ». Le métabolisme va alors s’adapter pour que le moindre aliment ingéré permette de faire des réserves. En positionnant ses gènes sur l’anabolisme (stockage), ce bébé augmente ses chances de survie car il tiendra ainsi plus longtemps sur ses réserves de graisses.
La prise de poids peut alors être une réponse au conflit d’abandon. L’abandon signifie aussi : « privé de nourriture affective ». Ce conflit renvoie donc à la dépendance affective, à tous les traumatismes où l’on s’est senti délaissé, mis à l’écart et donc en insécurité. Le manque de protection est aussi l’un des ressentis profonds chez certains obèses. Abandonné dans la nature, je me retrouve à la merci du moindre prédateur. Le fait de prendre du poids me rend plus volumineux, c’est-à-dire plus impressionnant. Face au danger, pour dissuader un prédateur, le poisson lune gonfle, le chat hérisse son poil et fait le dos rond, la poule met de l’air dans ses plumes… Une prise de poids soudaine peut aussi être la réponse que mon corps va mettre en place lorsqu’on m’agresse (« ma graisse »). Si je n’ai pas les ressources en moi pour me protéger, alors il me faudra impressionner physiquement en prenant du volume. Quel est alors le traumatisme qui fait que je me sente constamment en insécurité ? Quand me suis-je senti abandonné, livré à moi-même sans protection ?
Dans la nature, il existe principalement deux façons de réagir face au danger : la fuite qui est une attitude biologique féminine (n’en déplaise aux féministes !) ou l’affrontement qui est l’attitude masculine. Or, pour fuir efficacement, mieux vaut être maigre. Face au lion, les gazelles n’ont pas intérêt à être obèses ! Par contre, pour affronter, mieux vaut être volumineux ! Ainsi, le surpoids sera associé à une attitude trop masculine. Travailler son féminin, accepter de ne plus être toujours dans la confrontation, est une des clefs pour mincir.

Le conflit de silhouette

C’est un mécanisme subtil et verrouillant de l’obésité. Lorsque je trouve mes formes trop disgracieuses, mon cerveau ne sait que produire un excès de graisse. En effet, le seul conflit de silhouette que le cerveau connaisse, c’est la maigreur extrême. Celle-ci est associée aux périodes de famines que nous pouvions vivre au cours de notre évolution et qui conduisaient à la mort. Pour le cerveau archaïque (programmé pour la survie), l’esthétique ne compte pas. Si je ne me plais pas physiquement, c’est soit parce que je manque de nourriture, soit parce que je ne me trouve pas assez imposant face au prédateur. La réponse la plus adaptée est alors de faire des réserves de graisse et de prendre du volume. Donc, tant que je suis obsédé par ma silhouette et que je me trouve trop gros, j’entretiens mon conflit et je grossis davantage.
Et dans une société où tout est basé sur l’apparence, être en surpoids, c’est être confronté constamment à ce conflit de silhouette. Lorsque je m’habille, que je me lave, quand je m’assois sur un siège étroit, chaque fois que je passe devant un miroir…tout me rappelle cette image inesthétique et réactive constamment ce conflit. Et dans cet état permanent de stress, je ne peux pas maigrir : tant que j’ai le conflit de silhouette, la solution biologique est de prendre du poids.
Pour pouvoir commencer à maigrir, il va donc falloir accepter mon corps tel qu’il est et cesser d’être dans l’observation de ce qui est inesthétique en moi. Soit, je suis capable de lâcher prise par rapport à mon image, soit j’évite de passer devant le miroir ou de me peser !

Lors de l’émission TV « Y’a pas photo » (février 1999) consacrée à l’obésité, une femme témoignait de sa perte spectaculaire de poids. En un an, elle était passée de 200 kg à 98 kg sans faire de régime. Lorsqu’on lui demande à quoi cela est dû, elle répond : « C’est l’amour ! J’ai rencontré un homme. C’est lui ma carapace, c’est lui qui me protège et tous les jours, il me dit qu’à ses yeux, je suis belle ». Ici, la solution s’est faite de façon pratique grâce à une belle rencontre, mais cette femme porte toujours en elle le programme du surpoids et si son conjoint la laisse tomber, il y aura de fortes chances qu’elle regrossisse. La guérison profonde se fera donc en conscience à travers la recherche et la compréhension des stress familiaux programmants (abandons, agressions, viols, attouchements, migrations, manques…).
Dans un prochain numéro, nous détaillerons d’autres conflits associés au surpoids.

Jean-Brice Thivent

Praticien–naturopathe et consultant en bio-décodage, Jean-Brice Thivent dirige avec cette double approche la
«Formation Alsacienne de Naturopathie et de Psychobiologie». Conférencier- formateur, il anime aussi (dans l’Est de la France) des séjours de détoxination par le jeûne. Son ambition : donner les moyens à chacun de devenir acteur de sa santé. Il est aussi l’auteur du livre « De l’homme dévitalisé à l’homme vivant », à paraître aux éditions Néosanté.
Infos : www.alsace-naturo.com
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