LES CONSTELLATIONS FAMILIALES, UN CHEMIN DE GUERISON

Article N°12

La Médecine Nouvelle et ses approches « dérivées » (Biologie Totale, Décodage Biologique, Bioanalogie…) sont une aide puissante à la compréhension des maladies et du mal-être. Sur le plan thérapeutique, d’autres outils peuvent cependant s’avérer précieux. C’est pourquoi, dans Néosanté, nous allons régulièrement explorer l’univers des techniques de développement personnel et des thérapies complémentaires pour aborder celles qui nous semblent les plus prometteuses, en compagnie de praticiens chevronnés. Nous entamons cette passionnante exploration par les Constellations Familiales selon Bert Hellinger.

En quarante années de thérapie familiale, l’allemand Bert Hellinger a abouti à une profonde compréhension de la vie et de ses modes de fonctionnement. Il me semble que ces connaissances relèvent moins d’une nouvelle théorie à la mode que de l’évidence qui se dégage de l’observation d’un essaim d’abeilles ou d’une meute de loups : l’évidence de ce qui structure le vivant. Comment le comportement des individus est conditionné par le groupe qui le détermine. C’est une nouvelle sagesse et ces compréhensions, simples et puissantes, vont non seulement pouvoir alléger nos souffrances, mais accompagner le monde actuel dans une évolution surprenante de paix et de bonheur, après tant d’aveuglement.

La lumière Hamer

Nous avons aujourd’hui des clés pour tourner la page de deux mille ans de judéo-christianisme et de ses conséquences infantilisantes : lorsque nous n’avions, comme cadre de nos stratégies, que la dualité du ciel et de la terre, de la matière et de l’esprit, du bien et du mal. Le monde newtonien qui voyait l’univers comme du vide rempli de planètes et d’étoiles, le corps comme un assemblage d’organes distincts, que l’on peut remplacer, mais pas guérir. Avec le Dr Hamer, on a retrouvé l’unité de nos corps, visible sur un scanner du cerveau où s’inscrivent les commandes des organes. Et surtout « l’intelligence » de la maladie , qui nous aide à gérer une situation conflictuelle et qui est donc toujours une occasion merveilleuse pour cueillir le fil rouge de ce qui nous limite intérieurement. Avec ces découvertes, nous accédons à la vision d’un monde unifié où les virus, les bactéries et les champignons interviennent pour nous aider à accomplir des processus de rétablissement. Il nous a permis donc de voir la SYMBIOSE DU VIVANT, où ce que nous considérions mauvais n’est qu’une étape d’un processus de rétablissement. Et il nous a sorti enfin de la peur des maladies et de la perte de confiance dans nos corps, que nous n’hésitons pas à mutiler, brûler, empoisonner, au lieu de voir la logique utile de ses processus.

Intégrer le mal

Bert Hellinger , le créateur des « Constellations Familiales », va encore plus loin dans la compréhension du monde et de la nécessité d’intégrer le « mal » : l’accueil du méchant, du bourreau, de celui qui nous fait souffrir, pour pouvoir être en paix avec notre histoire, telle qu’elle est, et avec le monde tel qu’il est, ce monde chaotique et prédateur ! Comment ? En travaillant en cercle avec des personnes qui pourront représenter des membres de ma famille, ceux envers lesquels j’ai un lien particulier, et qui acceptent d’être placés au milieu, intuitivement , et de s’ouvrir à toute sensation, image, ressenti, alignés dans leur profondeur et dans la présence à ce qui est. Ils permettent ainsi la manifestation d’un mouvement collectif qui va être révélateur des schémas familiaux et porteur d’une impulsion profonde vers le dénouement. Laisser faire cette impulsion va être la suite d’un travail naturel. Naturel, car il laisse agir ce que Dante, le grand visionnaire italien du XIII siècle, avait déjà repéré dans l’aspiration des fleuves envers l’océan où ils s’apaisent! Cette énergie qui réunit ce qui est séparé et qui est comme le centre gravitationnel de l’univers : l’amour.

Tout est relation

Bert Hellinger avait appris cela chez les Zoulous,. Nous avons aujourd’hui toute la compréhension de la physique quantique qui aboutit aux mêmes constats ( Voir Lynne Mc Taggart, « Le champ de la cohérence universelle », Editions Ariane).
La santé serait cette communication disponible et fluide que Fritz Popp a constatée en étudiant le rayonnement lumineux d’aliments pollués ou biologiques, d’œufs de batterie ou de poules en liberté. La maladie serait la perte de cette communication.
Ce qui guide la lecture de la constellation va être l’attention portée à la situation ou aux symptômes qui nous dérangent, et qui relèvent tous de trois dynamiques marquant les relations qui structurent l’inconscient familial. Ce large « tissu » qui nous relie tous, car selon la physique quantique, ce serait là la vraie dimension de ce que nous considérons les «individus»: le réseau relationnel qui les constitue, à commencer par les parents et la famille, au-delà de la vie et de la mort, car tout s’interpénètre.

Les 3 dynamiques de l’inconscient familial

1) L’appartenance : quiconque appartient au système ne peut en être exclu, quel que soit le motif (honte, oubli, jugement…), car alors un descendant va le représenter. Vouloir exclure quelqu’un nous fige dans ce mouvement de rejet et «ce que nous refusons nous enchaîne», empêche le mouvement fluide de la vie. Nous pouvons voir par exemple comment l’Etat d’Israël, qui est encore figé dans l’horreur du génocide nazi, se condamne à reproduire une situation où il devient le bourreau des Palestiniens. Ainsi, dans une famille de bourreaux, quelqu’un va s’identifier aux victimes, et l’inverse est vrai également, dans un enchaînement d’intrications qui marquent les destins, au service de logiques qui dépassent les individus. Parce que Tout est dans tout et que les bourreaux sont une facette de la création. Et je constate comment cette nouvelle sagesse nous vient d’Allemagne!

2) La hiérarchie : les petits sont les petits et les grands sont les grands ! Si je juge ou je soutiens l’un de mes parents, même si ce rôle m’a permis de survivre, je ne suis pas « à ma place » et je vais provoquer une cascade de situations lourdes à porter. Par exemple le « fils de maman » qui ne pourra pas rejoindre la force des hommes, en étant trop proche et solidaire de sa mère et de ses schémas : papa étant le méchant qui l’a abandonnée, à sa naissance. Il deviendra un séducteur, et aura du mal à être père et partenaire. Il survit mais n’a pas accès à la plénitude .

3) L’équilibre entre prendre et donner. Je préfère faire des cadeaux plutôt que d’en recevoir, pour garder le contrôle de celui qui induit la dette ? Ou je trouve normal qu’on me donne, sans même conscience d’une prédation ? Mon grand-père a été peut-être contrebandier ? Tout symptôme de cette nature, révèle une facette qui me caractérise, ce qui résonne avec mon histoire et qui a besoin d’être vu pour apporter sa force. Car le passage par la maladie, la souffrance, la difficulté, apporte sa part de création à la conscience . Elle n’est pas un échec mais une étape.

Accueillir les symptômes

Ces trois dynamiques soulignent une rupture de communication: lorsque nous résistons et élaborons des défenses. Ce qui va nous aider à retrouver l’ouverture et la fluidité c’est d’abord de comprendre que le symptôme est le chemin, et d’apprendre à l’accueillir au lieu de vouloir s’en débarrasser. En constellations familiales, je m’accepte tel que je suis, car j’ai fait ce que j’ai pu, avec mon histoire. Je ne cherche pas à analyser mes névroses, elles m’ont aidé à survivre et mes maladies me montrent le fil rouge de ce qui a été souffert derrière moi. Lorsque un grand-père ou une tante ont laissé une empreinte particulière, je la reprends, car je suis composé de ce large tissu de vies, comme une flamme qui n’est en rien distincte d’une autre flamme. Dans cette vie qui me traverse, tous m’habitent et si mes malaises montrent ces fidélités, ils sont importants à prendre en compte, à nous mettre sur la piste et à honorer, pour que nous devenions plus aptes à la légèreté qu’offre la solution. Lorsque je suis à ma juste place, ma facette de création, égal à tous, ni inférieur ni supérieur, dans la force de ce qui est.

Guérir, c’est s’ouvrir

La guérison peut se faire lorsque je laisse agir l’impulsion reçue dans la constellation et que je lâche mes stratégies limitantes. Bert Hellinger sait nous montrer comment sortir de ce qui nous piège. Il nous montre comment nous préférons continuer à souffrir, pour nous sentir reliés et fidèles au système, ce qu’il appelle l’amour aveugle. Il parle aussi de la violence des « innocents ». ceux qui se sentent des victimes et qui réclament justice. Dans ce cas il ne travaille pas avec la personne, ce qui surprend toujours et n’est pas compris facilement. Je constate fréquemment que ce refus courageux est la meilleure proposition pour la personne, surtout si elle en est choquée! Guérir veut dire alors m’ouvrir à «l’amour qui guérit», lorsque j’ai accès à une logique plus grande qui va pouvoir réunir ce qui était séparé.

Prenons un exemple : je suis malheureuse parce que le père de mes enfants est violent et alcoolique, je me suis séparée et je ne comprends pas que rien ne marche dans ma famille, ni pour moi ni pour mes enfants. Les mères pensent que leur amour suffit, en réalité un ordre manque : le père n’a pas sa place de père. Car c’est lui qui a transmis la vie. Ce qui va aider cette mère à le voir c’est de constater que, si elle ne respecte pas le père de ses enfants, elle les oblige secrètement à lui ressembler, car le cœur des enfants va toujours vers le plus faible. Comment va-t-elle pouvoir accueillir cette situation ? En élargissant son regard à tout le système, en prenant conscience de ce qui résonne dans son histoire : un grand-père alcoolique et violent? Et voir alors comment son mari a été parfait pour lui proposer à nouveau cette situation non élaborée : lorsqu’elle va pouvoir dire à ses enfants que leur père est le bon père pour eux, qu’ils ont le droit de lui ressembler, elle va pouvoir boire à sa santé ! Les enfants seront alors libres, car n’oublions pas Jung : « Ce qui ne vient pas à la conscience, revient sous forme de destin». Lorsque je peux voir celui que je déteste comme mon égal, conditionné comme moi par ses mémoires, au service des forces plus grandes qui ont déterminé notre rencontre, alors je réalise qu’il n’a pas eu le rôle le plus facile et je sors de mon jugement. Le chemin de la guérison va se faire dans cet apprentissage qui nous rend à la pureté de notre être. Pur de toute supériorité ou infériorité, humblement parmi les hommes, tous dans la même quête, les gentils et les méchants, selon leur histoire, dans le mouvement de la vie et alors à son service, car cet apprentissage devient l’alchimie de notre évolution pour notre joie et la joie du vivant.

Par Daniella Conti

Professeur de Lettres pendant 30 ans, Daniella Conti s’est formée à différentes thérapies et aux découvertes du Dr Hamer depuis 20 ans. Formatrice en Décodage Biologique et en Bio-Psychogénéalogie depuis 1995 en France et en Italie, elle est également formée aux Constellations Familiales au sein de leur école par Bert et Marie-Sophie Hellinger. Elle organise des groupes de constellations en France et en Italie pour favoriser la guérison et atteindre la plénitude. Elle pratique et donne aussi des conseils en alimentation vivante. Elle est l’auteure du livre « Mes 3 sentiers de santé globale », à paraître aux éditions Néosanté.
Info : www.constellationsfamiliales.net

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