Mon avis sur les punaises de lit

punaise de lit
Yves Rasir

Plusieurs lecteurs m’ayant demandé mon point de vue sur les punaises de lit, je m’exécute bien volontiers. D’autant plus volontiers que j’avais envie d’en savoir plus sur ce sujet d’actualité faisant couler beaucoup d’encre et de salive. Très occupé par le bouclage du Néosanté de novembre, je n’ai pas mené une enquête approfondie mais je me suis assez documenté pour me forger un avis et le partager aujourd’hui. Avant ce partage, j’aimerais cependant attirer votre attention sur trois éléments méritant réflexion. Le premier, c’est que la problématique des punaises de lit n’est pas neuve et ne se limite pas à la France. En surfant pour m’informer, je suis tombé sur des tas d’articles évoquant des « invasions de punaises » dans l’Hexagone bien avant 2023, mais aussi dans d’autres pays voisins, comme la Belgique et les Pays-Bas. Il y a donc une part d’hystérie médiatique dans le psychodrame qui agite la Gaule en ce moment. Un peu comme avec la grippe covid, les médias fabriquent un récit d’épouvante en oubliant que les insectes envahisseurs font parler d’eux depuis des lustres. Deuxièmement, vous noterez que ce sont cette fois-ci les gouvernements qui rassurent et minimisent l’ampleur de la « crise sanitaire », à l’image d’un Aurélien Rousseau, Ministre français de la Santé, refusant la panique et appelant au calme. C’est curieux car selon un récent rapport de l’ANSES, pas moins de 11% des foyers français ont été « contaminés » par les punaises entre 2017 et 2022, ce qui témoigne que le fléau est bien réel. Question : les politiciens seraient-ils si sereins si Big Pharma avait un vaccin ou un remède miracle à proposer ? Je ne donne pas la réponse, je me contente de m’interroger ingénument.  Enfin, je constate que Pascal Praud, journaliste sur C-News, s’est fait incendier parce qu’il a évoqué la probabilité que la pullulation des punaises soit due à la vague migratoire actuelle. Je pense moi aussi que cela n’a rien à voir, mais je ne vais certainement pas jeter la pierre à celui qui a lancé ce pavé dans la mare. Vu que tous les spécialistes font le lien entre la hausse des infestations et l’augmentation de la mobilité transnationale, il était parfaitement légitime d’évoquer le rôle éventuel des migrants comme transporteurs de la bestiole. Si les touristes sont accusés de l’être, il faut vraiment être de mauvaise foi ou obnubilé par la bien-pensance pour amnistier d’office les demandeurs d’asile dans l’émergence du phénomène. Bravo à Pascal Praud d’avoir suscité le débat en se fichant des tabous et du politiquement correct ! Après tout, pour les virus aussi, on nous dit que le danger provient des transhumances humaines et de la porosité des frontières. Idem pour l’arrivée d’espèces végétales et animales invasives. Pourquoi en irait-il différemment pour les parasites ?

La rançon de la guerre

Si les étrangers et leur mauvaise hygiène étaient la cause du problème, on serait toutefois fixés depuis longtemps car les petites bêtes proliféreraient préférentiellement dans les centres pour migrants. Or ce n’est pas le cas. D’après ce que j’ai lu, c’est surtout dans les hôtels, les cinémas, les aéroports, les trains et les métros que la punaise de lit émerge et se multiplie. Si on réfléchit un peu, quel est le point commun de ces « clusters » ? Non pas de piètres conditions hygiéniques mais au contraire des habitudes de nettoyage drastique à grand renfort de produits chimiques.  C’est dans ces endroits-là que les agents d’entretien et les « techniciens de surface », voire des désinfecteurs extérieurs, font le taf en employant les détergents les plus puissants. On y trucide la bactérie et y extermine la vermine en toute bonne conscience.  La propreté est particulièrement obsessionnelle dans les hôtels : leur gérants sont tellement apeurés à l’idée que leur établissement soit infecté qu’ils pulvérisent parfois préventivement des insecticides. Selon certaines sources, le linge de lit en serait même parfois imprégné ! À propos des insecticides, les experts sont remarquablement unanimes : c’est depuis l’introduction du DDT, dans les années 50, que  la punaise de lit fait de la résistance. Elle a rapidement modifié son génome et renforcé son squelette  pour s’adapter aux attaques chimiques. Le DDT est interdit depuis des décennies mais il s’est accumulé dans l’environnement et les organismes tandis que ses successeurs  – les pyréthrinoïdes –  ne sont pas exempts de toxicité. Ils sont en outre de moins en moins efficaces car les insectes ont aussi appris à tolérer leurs principes actifs. Bref, nous payons aujourd’hui la guerre absurde menée contre la microfaune. C’est à nous-même que nous nuisons en décrétant que les animalcules, que nous taxons abusivement de « nuisibles », sont des ennemis à combattre à tout prix. Il faudrait leur déclarer la paix, et d’ailleurs un programme de recherche européen planche actuellement sur le remplacement des insecticides chimiques par des méthodes biologiques. Il n’est que temps de laisser tomber la lutte armée puisque les insectes, qui se reproduisent bien plus rapidement que l’être humain, deviennent de moins en moins sensibles aux bombes empoisonnées.

Le terrain qui les attire

Il est par contre certain que les poisons chimiques affaiblissent notre santé physique à nous, et donc notre capacité à résister aux mini-vampires incommodants. Dans la nature, ce sont toujours les individus les plus affaiblis qui sont pris pour cibles par les prédateurs et les parasites. La punaise n’est rien, le terrain est tout ! Encore faut-il définir ce qu’est un terrain corporel vulnérable aux punaises de lit. Sur le plan psycho-émotionnel, je suis d’avis qu’elles opèrent dans le même contexte conflictuel que les tiques : les « victimes » privilégiées des piqûres de punaises sont probablement des gens qui se sentent parasités ou qui, à l’inverse, se sentent traités en parasites. Tout comme la maladie de Lyme, le sens psychobiologique des symptômes consécutifs aux piqûres de punaise (érythème et  vives démangeaisons) serait à rechercher dans une irritation croissante  de se sentir mal considérés ou vampirisés. Peut-il en être autrement dans la France de Macron, où le bas peuple est de plus en plus méprisé par les élites ? Pour un décodage plus étayé, je vous renvoie au brillant article que vient de publier sur son blog le thérapeute Sébastien Moret. Ce dernier fait également le rapprochement entre l’invasion de punaises et l’ambiance délétère régnant actuellement chez les Gaulois réfractaires. En complément de ce décryptage très intéressant, permettez-moi de m’appesantir sur le sang.  En tant qu’insecte hématophage, la punaise de lit ne suce pas seulement le sang symboliquement, elle s’en nourrit. Dans le liquide sanguin des personnes piquées, il doit y avoir « quelque chose » qui le rend appétissant. Je me souviens que feu Olivier Soulier, en parlant des moustiques, disait qu’ils raffolaient le sang riche en oxyde nitrique. Or, avec le CO2, c’est ce gaz qui favorise paradoxalement l’oxygénation tissulaire. Sa présence en excès trahirait par conséquent une hyperventilation chronique et une respiration « défectueuse » (voir Dossier dans le Néosanté  n° 132) . Si ça se trouve, peut-être que de meilleures habitudes respiratoires suffiraient à éloigner les micro-Draculas de notre peau. Allons plus loin en formulant l’audacieuse hypothèse que les punaises et autres parasites friands de sang soient des « seringues vivantes » vecteurs d’un remède et non des facteurs pathogènes : quelle serait dès lors leur fonction guérisseuse ? Figurez-vous, je l’ai découvert avec surprise, que les punaises de lit véhiculent dans leur salive une substance anticoagulante. Elles auraient donc, à moindre échelle, les mêmes propriétés thérapeutiques et prophylactiques que les sangsues,  incomparables fluidifiants du sang où leur bave zigouille les caillots et dissout les thromboses. La hausse des infestations en Occident traduirait-elle que le sang des habitants est de moins en moins fluide ? Et cette situation alarmante aurait-elle un rapport avec les injections expérimentales ? Je me demande très sérieusement s’il n’y a pas corrélation entre la vaccination anti-covid et la vulnérabilité accrue aux punaises. Aux épidémiologistes et à la vaccinovigilance de vérifier cette coïncidence temporelle troublante !

Pléthore de solutions naturelles Pour terminer sur une note positive, passons rapidement en revue les alternatives aux pesticides.  Lorsqu’elles interviennent, les sociétés spécialisées font usage d’une technique reconnue comme très efficace, le traitement de la pièce et de la literie par de la vapeur ou de la chaleur sèche. Il s’avère en effet que les bestioles ne supportent pas une température supérieure à 60°C. Pour les draps et les vêtements, un passage en machine à cette température suffit également à faire mourir les insectes.  Pour les dissuader de se pointer chez vous, sachez qu’il existe une série d’huiles essentielles réputées répulsives. Dans les articles que j’ai consultés, on cite le plus souvent les HE de lavande aspic, de tea tree, de citronnelle et de clou de girofle. Sans oublier la terre de diatomée ! Antiparasitaire naturel qui fait merveille chez les animaux domestiques, cette poudre de roche siliceuse passe aussi pour un redoutable insecticide naturel et inoffensif capable d’éradiquer les punaises de lit en perforant leur carapace ! Si vous êtes sceptiques, lisez cet article explicatif plutôt convaincant. Contrairement aux produits de synthèse, la terre de diatomée possède l’atout supplémentaire de ne pas entraîner de biorésistance. Signalons enfin que la punaise de lit ne supporte guère le froid intense et qu’elle a horreur de la lumière du jour, d’où sa prédilection pour le métro et les cinémas. Personnellement, je suis sensible aux acariens et j’ai pour saine habitude de profiter des jours d’hiver où il gèle à pierre fendre en ouvrant grand la fenêtre de ma chambre pendant toute la journée. Après cette cryothérapie de choc, il ne reste plus âme animale qui vive dans la pièce et dans le lit. Si vous avez un copain boucher ou épicier équipé d’une chambre froide, demandez-lui d’héberger provisoirement votre matelas et vos oreillers pour en déloger encore plus sûrement les intrus. Pour profiter de la photophobie de l’adversaire, pensez évidemment à ouvrir les rideaux de votre habitation et à placer votre lit de sorte qu’il soit généreusement ensoleillé. Les jours de gel très lumineux sont vos meilleurs alliés dans la lutte pacifique contre les punaises qui détalent à toutes pattes lorsque ces deux circonstances climatiques sont réunies. A contrario, elles se régalent de l’ombre et de la moiteur qui composent le terrain environnemental idéal à leur propagation. Si vous êtes mordus, sachez qu’il existe aussi un tas d’astuces naturelles et de trucs de grands-mères pour calmer la réaction cutanée. Cet article détaillé les récapitule exhaustivement.
Un dernier conseil ? Gardez à l’esprit que les petites bêtes ne mangent pas les grosses et que c’est encore plus vrai pour les punaises de lit qui ne représentent aucun danger pour la santé. Ce n’est pas très rationnel d’en avoir peur. Redoutez plutôt les insecticides qui, eux, sont extrêmement dangereux. Selon une analyse menée en 2021 par les centres antipoison français, une centaine d’intoxications à ce type de produit ménager leur est signalée chaque année. Depuis 2007, 12 personnes ont frôlé la mort et un enfant est décédé. Punaise, à quoi ça sert de prendre de tels risques alors qu’on peut agir en douceur ?

Yves Rasir


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