Quand une fiction se prend pour la réalité

Yves Rasir

Avant-hier soir, je me suis forcé à assister à l’avant-première du documentaire  « Des corps et des batailles », un film belge annoncé comme une « plongée en immersion » dans l’unité covid du CHU de Liège, le plus grand hôpital de Wallonie, à l’automne 2020 pendant ce qui a été appelé « la deuxième vague »  de la pandémie. Et c’est vrai que cette œuvre, si on peut appeler ça une œuvre, nous immerge complètement et sans autre ambition dans le quotidien de l’institution hospitalière confrontée à la « crise sanitaire ».  La caméra tourne, les micros enregistrent, mais il n’y a aucun commentaire, aucune analyse, aucune soupçon d’investigation ni de tentative de mise en perspective. C’est pratique, cette forme de reportage. Ça évite de travailler, de réfléchir, de se poser des questions, et surtout d’apporter des réponses pertinentes. Il suffit de filmer non-stop et de sélectionner après coup ce qui correspond à la narration voulue. Avant de voir ce machin archi-subsidié par les pouvoirs publics et une grosse entreprise publique, je savais qu’il existait des « documentaires-fiction », autrement dit des docus qui opèrent des reconstitutions avec des comédiens. Ici, j’ai découvert le « fiction-documentaire », une nouveau genre qui construit un récit totalement fictif sur base d’images pourtant réelles : du grand art !

Le tsunami invisible

Ou plutôt du grand artifice, tant le film montre et démontre exactement l’inverse de ce qu’il est supposé dévoiler. Comme son mauvais titre l’indique, « Des corps et des batailles », est en effet censé nous décrire une situation effroyable, un champ de bataille jonché de cadavres et de victimes agonisantes, ou à tout le moins de malades en surnombre. Le spectateur s’attend à être pris à la gorge et emmené dans un tourbillon fait de sirènes hurlantes, de ballets d’ambulances et de corbillards, de brancardiers en panique courant dans tous les sens et de soignants affolés ne sachant plus où donner de la tête. Rien de tout cela dans ce navet ennuyeux à mourir. Il ne dure qu’une heure-vingt et on se surprend pourtant à regarder sa montre tous les quarts d’heure en espérant la fin. C’est tellement barbant qu’on se croirait dans un film des frères Dardenne, et c’est presque le cas puisque le producteur de cette pépite covidiste n’est autre qu’une société créée par les cinéastes multipalmés à Cannes mais incapables de remplir les salles. En l’occurrence, celle de lundi soir était garnie par les protagonistes du film (les soignants et leurs familles) mais je doute fort que d’autres personnes fassent l’effort de se déplacer au cinoche pour voir ça. En fin de séance, le réalisateur m’a d’ailleurs confié que son bébé est prêt depuis deux ans et que personne n’en veut. Aucune télé ne l’a acheté et aucune salle, à deux-trois exceptions près, ne souhaite le projeter. Échec commercial magistral avec l’argent du contribuable. Et comment en serait-il autrement puisque le docu, disais-je, est parfaitement soporifique ?  En fait de tsunami pandémique, il ne montre qu’une banale vaguelette grippale habituelle en période automnale. Au lieu d’être débordés et dépassés, les soignants ont tout le loisir de se réunir à tout bout de champ, de palabrer dans les couloirs et de bavarder au réfectoire. On les voit même, luxe inouï, se confier à une psychologue expressément chargée de les aider à évacuer le stress. Mais il était où, ce raz-de-marée censé les submerger, sinon dans leur imagination? Certes, on apprend en cours de film que le CHU est  saturé et qu’il doit trier les patients pour en dévier certains vers d’autres hôpitaux. Par hélicoptère pour épater les médias. Mais on apprend aussi, de la bouche-même du médecin-chef, que le problème découle du manque de lits et de personnel, et non d’un afflux anormal de malades en cette saison. Pour rappel, j’ai raconté à l’époque comment l’attaché de presse de l’hôpital universitaire, qui était pourtant un bon copain, a refusé de me communiquer les chiffres de fréquentation des années précédentes et le statut vaccinal des hospitalisés. Soi-disant par manque de temps alors qu’il suffisait de 5 minutes pour consulter son ordinateur ! Pour l’anecdote, ce vieux pote m’a aussi viré de ses amis Facebook en avril dernier. Motif ? Il avait déjà visionné le film, en avait fait l’éloge et je m’étais permis en commentaire de suggérer les livres de Laurent Toubiana et Pierre Chaillot prouvant par A+B que la terrible catastrophe sanitaire était purement imaginaire. Pour mon ex-ami Louis, la vérité est visiblement insupportable et celui qui la dit devient infréquentable…

Des scènes éloquentes

À celui qui regarde le documentaire sans œillères et dont la raison n’est pas obscurcie par l’émotion, la vérité saute pourtant aux yeux :  les tsunamis annoncés n’ont pas eu lieu et il n’y a pas eu de grand fléau infectieux saturant hostos et cimetières. C’est l’hystérie ambiante et la surréaction des autorités qui ont forgé de toutes pièces une tragédie à partir d’une grippe saisonnière un peu sévère conjuguée à la mortifère vaccination antigrippale. Prenons par exemple le « fil conducteur» du film, à savoir un patient d’environ 60 ans qui est suivi du début à la fin. Je n’ai pas retenu son prénom, mais il s’agit d’une personne métissée, d’origine maghrébine ou est-africaine. Dans l’une des premières séquences, ce brave homme raconte qu’il est essoufflé parce qu’il est  gravement asthmatique et que ça lui arrive souvent de courir aux urgences lorsqu’il est en crise. Vu sa couleur de peau, on en déduit également qu’il manque de vitamine D à ce moment de l’année. Or que fait l’équipe médicale ?  Elle le catalogue d’office comme cas covid confirmé, le place à l’isolement et entreprend seulement de le traiter en l’oxygénant. D’abord via des lunettes, puis avec un masque à haut débit, et enfin en le plaçant sous respirateur et coma artificiels. Engrenage fatal. On sait aujourd’hui que c’est ce recours hâtif à l’intubation qui a mis les soins intensifs sous pression (il faut au moins quatre infirmières pour retourner un adulte anesthésié) et qui a précipité le décès de nombreux covidés (une chance sur deux d’y rester en raison des infections bactériennes nosocomiales). Inspirée par la peur de la contagion, c’est cette stratégie qui a fauché beaucoup de vies et non la gravité de l’épidémie. S’il avait été traité pour son asthme comme de coutume, probablement que ce patient serait sorti du CHU sur ses deux jambes au lieu d’en sortir les pieds devant.  Ou peut-être pas puisque la maladie asthmatique fait chaque année 300 morts en Belgique, la différence étant que tous ces cas ne sont pas étiquetés covid comme ils l’ont été en 2020 par la magie du test PCR. À propos du test, il y a deux autres scènes tragicomiques dans le documentaire. Lors d’une pause, on entend  une infirmière raconter qu’une connaissance a eu successivement un test positif, puis un autre négatif, puis un troisième positif. La blouse blanche s’en étonne mais n’en tire apparemment pas la conclusion qui s’impose, c’est-à-dire la non-fiabilité du dépistage moléculaire. Plus loin dans le film, une autre infirmière se rend dans la tente déserte censée accueillir les flots de malades pour se faire à son tour écouvillonner le nez. Et elle confie à sa consœur qu’elle et ses enfants n’ont pas eu d’autres symptômes que ceux d’une légère grippe. Ah bon, mais on les croyait risquer leur peau sur le front, les soignants, non  ? On les pensait exposés à un virus exceptionnellement meurtrier, n’est-ce pas ?  Comme je le martèle depuis le début du Corona Circus, « le lourd tribut » payé par les soignants est un mythe  soigneusement entretenu pour faire croire au désastre inédit et perpétuer la doxa pasteurienne. En Belgique, de mars 2020 à avril 2021, il n’y a eu qu’une quinzaine de morts parmi le personnel hospitalier, coursier et téléphoniste compris !  Preuve qu’il n’y avait pas de virus à l’œuvre, ou en tout cas pas de grande faucheuse virale, le réalisateur n’a pas pu trouver une seule victime ou un seul malade sérieusement atteint parmi les « héros » de ses deux  films. Flairant sans doute le filon à subsides, Christophe Hermans  était en effet déjà sur le pont de la propagande durant la première vague, attendant impatiemment la deuxième

Autopersuasion et manipulation

Le covidisme étant une religion dont les adeptes s’accrochent désespérément à leur credo, il faut malheureusement renoncer à les voir renouer avec le réel.  Lorsque j’ai demandé au cinéaste pourquoi son fim était boudé par les programmateurs de cinéma et de télé, celui-ci m’a répondu sans rire que son docu immersif était sans doute trop dur émotionnellement et que « les gens » n’étaient  pas encore prêts à regarder le cauchemar dans le rétroviseur. Je vous assure,  il m’a tenu à peu près ce langage  surréaliste ! Le réalisateur ne réalise absolument pas que ses « batailles » sont un travail d’enfumage et que la fumée, ça peut se dissiper. Lors du « question-time » suivant la projection, je n’ai pas voulu jouer la provoc ni susciter le tollé. On ne sait jamais comment une secte peut réagir quand on démasque ses gourous et démonte ses fausses croyances. Histoire d’instiller le malaise tout en ménageant les susceptibilités, j’ai cependant demandé à l’infirmière  héroïne du film si elle se souvenait de la  sévère grippe  de 2015 et si elle pouvait comparer avec les épisodes covidiens. En balbutiant quelque peu, elle m’a répondu que ça n’avait rien à voir car c’était la grippe en 2015 et une  « maladie inconnue »  assez terrifiante en 2020. Elle  trouvait ça incomparable et ne se souvenait pas d’avoir vécu pareil surmenage personnel ni une telle tension dans son service. J’aurais pu redemander le micro et  lui objecter qu’en standardisant les données, autrement dit en tenant compte de l’effet moisson et du vieillissement de la population, les statistiques prouvent que 2015 fut une année plus mortelle que 2020, mais j’ai préféré ne pas insister. Ils ont tellement cru au récit officiel que les travailleurs du CHU sont à mon avis perdus pour le réel. Ils sont condamnés à s’auto-persuader et à rester dans la matrice pour ne pas admettre s’être trompés. Mais si on leur révèle qu’ils ont été trompés ? En sortant de la salle, j’ai rencontré un vieil ami perdu de vue, politicien de profession, et nous  sommes allés boire un verre. Ma question lui avait rappelé que son voisin, documentaliste à la RTBF (chaîne de télévision francophone publique) lui a naguère fait la confidence que durant la « pandémie », il avait fourni des images bidon aux rédactions. N’ayant pas d’autre matériel audiovisuel sous la main, il avait puisé dans les archives de 2015 pour permettre aux journalistes d’illustrer leurs sujets « covid-19 » de 2020. Je n’ai pas encore recoupé cette info mais je ne vois aucune raison de douter de sa véracité. Dans son excellent film « Ceci n’est pas un complot », le (vrai) cinéaste Bernard Crutzen avait déjà révélé que la RTBF avait  acheté des images d’agence pour dramatiser ses reportages. Il nous restait à apprendre que la Régie d’État a manipulé sciemment le public pour  lui donner l’impression que la pseudo-crise sanitaire n’avait rien d’ordinaire. Ce qui me surprend un peu, c’est que cette usine à mensonges financée par nos impôts ne va pas diffuser « Des corps et des batailles ». Ses dirigeants auraient-ils compris que cette œuvre de fiction n’avait qu’un lointain rapport avec la réalité ? Ou bien sont-ils seulement refroidis par sa nullité et le mortel ennui qu’elle génère ? À moins qu’après avoir crapuleusement boycotté le deuxième film de Bernard Crutzen  (« La loi, la Liberté »), la caste médiatique ne veuille éviter le reproche de parti-pris ? Une autre hypothèse est qu’il y a d’autres chats à fouetter en ce moment, notamment faire craindre les nouveaux variants du coco,  relancer la promo pour les injections expérimentales et étouffer le méga-scandale de leurs  tragiques effets secondaires. Je penche personnellement pour la quatrième explication.

Yves Rasir


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4 commentaires

  1. Parler d’infections bactériennes nosocomiales comme cause de mortalité, c’est… du pasteurisme me semble-t-il ! Je préfèrerais le terme d’affections bactériennes, qui n’implique pas nécessairement de « contamination » ni de causalité, mais plutôt de conséquence d’un terrain fortement affaibli.

  2. Voici un article qui mérite ( très modestement )un 2éme titre , » Quand la vérité se met à éclairer le mensonge  ». Patience et confiance dans cet axiome que la vérité compagne de la réalité ne peut pas être étouffée dans le temps, elle dispose d’une puissance bien supérieure. Encore merci devant cet article Mr Rasir de permettre à certains d’éviter, peut être demain, d’être de nouvelles victimes de cet épouvantable mensonge potentiellement mortel .Merci pour eux, avec toute ma sympathie et mon estime pour votre persévérance bienfaisante dans la recherche sincère de la vérité. Vincent

  3. Bonjour Monsieur

    Pour commencer, en France, il y a eu plus de décès en janvier 2017 (66 000) qu’en avril, novembre 2020 (65 851-65 059) et janvier 2021 (65 600)
    sans standardisation, sans déprogrammation massive des rendez vous hospitaliers, qui a fait descendre le nombre de séjours de 50% en avril 2020, donc au pic de la 1ere phase.
    Sans être toubib ou hospitalier je suis tombé sur une étude de novembre 2020, je cite : « Même un retard de quatre semaines dans le traitement du cancer est associé à une mortalité accrue « . En France, un plan nommé ORSAN REB a mobilisé 38 hôpitaux de 1ere ligne et 100 de 2eme ligne (sur 1500 établissements).
    Il est possible que quelques hôpitaux aient pu être « sous pression », mais les chiffres ne le montrent pas sur papier (chiffres officiels), même pas en réa, puisqu’en France a été mis en place la technique des « réas éphémères » qui a permis de classer comme réas des lits secondaires de surveillance continue en les « upgradant » (cour des comptes).. Il ne s’est donc pas agi de la mobilisation de 5000 lits, mais de 18 000 + un doublage de 5 000 lits dits de « réas ».

    A noter à cet endroit qu’en avril 2020, 38% des COVID ont été codés dans la seule Ile de France.

    Toutefois, il est possible que des soignants dédiés aux équipes chargés des zones d’isolement des cas « possibles  » de COCO (technique de tri) aient pu être choqués par l’état de certains patients, même si le boulot de soigner consiste à passer sa vie à ne voir que des humains défaillants souvent gravement.

    En tout cas, assez bizarrement les observations des chiffres de l’activité hospitalière de 2020, des paramètres ne montrent pas de forte surmortalité sur les racines de GHM des codes spécifiques du COVID (CIM 10) et des maladies respiratoires et infectieuses de « décès à moins de 2 jours », ni en 2020 ni en 2021.

    Le alias « COVID » a été un système complexe d’exacerbations de norme, d’indicateurs et un mixage de paramètres existant sur les maladies respiratoires et infectieuses qu’on peut démonter en faisant des synthèses de divers paramètres. Quand on a démonté méthodiquement le système « bureaucratique » il ne reste que la certitude que s’il n’y avait pas eu les télés, les médias et surtout une inflation impressionnante « d’études observationnelles » entre janvier et mars 2020, « d’avis », de « recommandations de prise en charge », sous anticipation du risque qui est devenu la norme des risques épidémiques.

    Les deux points centraux jamais examiné par les voix alternatives des milieux scientifiques et médicaux (hors spécialistes pneumologues, infectiologues et médecin DIM) ont été :
    1° l’infection asymptomatisme à 14 jours près
    2° le « post COVID » ou » COVID long » qui a été créee l’OMS en octobre 2021 par « consensus DELPHI » (vote à deux tours). La technique par elle même a beaucoup été utilisée pendant la période COCO ; c’est à dire la mise en place de sondages à déclarations volontaires

    Superbe exercice mentaliste de prestidigitations et beaucoup est démontrable sur la base des documents en ligne mais il faut lire les documents officiels, les croiser et faire de même avec les chiffres en ligne également.

    Vous n’êtes pas obligé de publier Monsieur, puisque vous parlez du sujet, je vous fais profiter de mes travaux de citoyen curieux, c’est tout.

  4. Comme toujours un excellent « papier », solidement documenté, lestement rédigé avec quelques trouvailles de vocabulaire qui dénotent en vous une vraie plume journalistique, pour ne pas dire littéraire.
    On en reprend avec plaisir, contrairement à ce documentaire-fiction indigeste.

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