Edito N°146

Néosanté N°146
Yves Rasir

Ce mois-ci, pas de témoignages de patients ou de thérapeutes dans la rubrique « Le plein de sens » (page 19). J’ai préféré publier un petit texte pêché dans l’infolettre numérique du Dr Jean-Claude Fajeau et intitulé « La maladie est un message du cerveau ». Dans cet article, le médecin franco-suisse formé à la biologie totale et formateur en bio-psycho-généalogie rappelle utilement ce qui distingue ces approches apparentées à la médecine nouvelle du Dr Hamer : une conception révolutionnaire de la perte de santé qui n’est plus envisagée comme une fatalité funeste mais bien comme un programme archaïque de survie déclenché par le cerveau inconscient suite à un choc émotionnel. Selon ce nouveau paradigme, la grande majorité des pathologies sont des somatisations de conflits ingérables par le psychisme et des manifestations d’un effort d’autoguérison. Elles permettent d’éviter les morts subites et de gagner du temps pour capter leurs messages et procéder aux changements nécessaires à la résolution du conflit causal. Treize ans après la création de Néosanté, cette petite « piqûre de rappel » de notre vision de la maladie n’est sans doute pas superflue pour les milliers de nouveaux lecteurs abonnés en cours de route. 

Dans son bref résumé, Jean-Claude omet cependant de préciser que la logique biologique ne s’arrête pas aux processus pathologiques. Elle s’étend aussi aux incidents et aux accidents qui semblent résulter du hasard et d’une cause extérieure mais qui sont en réalité le reflet de notre vie intérieure et la rançon de nos états de surtension. Tout se passe comme si notre ordinateur cérébral « provoquait » les événements correspondant à un vécu émotionnel particulier. Par exemple, les morsures ou les piqûres d’animaux. Dans sa chronique « Anatomie & Pathologie » (page 18), le Dr Pierre-Jean Thomas-Lamotte raconte ce mois-ci la mésaventure arrivée à sa fille lors d’une partie de pêche à la crevette. Elle a été piquée par une vive suite à une mauvaise blague de sa maman et à la… vive colère ressentie à ce moment-là. Dans la terminologie qui est la sienne, Pierre-Jean interprète l’infortune comme la « compensation symbolique » d’une péripétie en apparence futile mais assez traumatisante pour sa fille. Pour un esprit rationaliste, ce décodage paraîtra probablement fantaisiste et procéder d’une « pensée magique » révolue. Mais c’est la vie tout entière qui est magie pour ceux qui veulent bien chausser les lunettes biologiques ! Lorsque nous sommes piqués ou mordus, ce n’est pas de la malchance mais un message destiné à être lu par le cerveau conscient. Il y a quelques semaines, j’ai été piqué trois fois au mollet gauche par un moustique. Non pas la même nuit mais en l’espace de plusieurs jours. Devant cet acharnement très localisé, il faut vraiment être borné pour n’y voir qu’une succession d’épisodes fortuits. Si vous en êtes victimes, amusez-vous cet été à réfléchir à la signification des piqûres d’insectes ! 

Pour ma part, je pousse le bouchon encore beaucoup plus loin que ne le font les Dr Fajeau et Thomas-Lamotte : je suis intimement persuadé que les animaux piqueurs ne viennent pas seulement signaler, sanctionner ou compenser un conflit mais qu’ils sont vecteurs de sa solution. Ce sont à mon sens des « seringues vivantes » qui nous inoculent des molécules ou des micro-organismes potentiellement thérapeutiques. Les réactions inflammatoires et les douleurs qui les accompagnent témoignent d’ailleurs que les venins sont venus nous aider à guérir. Dans le cas de mon mollet gauche, j’ai le net sentiment que la triple attaque est survenue à un moment de ma vie où des « mots laids » prononcés naguère dans mon cercle familial étaient oubliés et pardonnés. La langue des oiseaux, c’est aussi un instrument de décryptage ouvrant à la magie des maladies et accidents. Mais ceux-ci peuvent-ils se produire en l’absence d’un ressenti de frayeur ? Je suis troublé par le fait que le Dr Thomas-Lamotte a crié à sa fille de se méfier des vives juste avant qu’elle soit piquée. J’ai maintes fois observé chez moi et dans mon entourage que « la peur de la chose engendre la chose » comme disait le Dr Claude Sabbah. A contrario, je suis convaincu que l’insouciance et la sérénité protègent des aléas. Par exemple, je n’ai jamais découragé mes trois filles de courir jambes nues dans les herbes folles et elles n’ont jamais été la cible des tiques. Je vous laisse également réfléchir à ça pendant les vacances et je vous donne rendez-vous en septembre pour de nouvelles aventures.

Yves Rasir

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