Un chemin pour « Être bien »

ARTICLE N° 60 Par Joseph Stutz

Joseph Stutz n’est ni médecin ni thérapeute. Mais ce septuagénaire suisse s’intéresse depuis son plus jeune âge à la qualité de vie de l’être humain. Durant la maladie d’Alzheimer de sa femme, il a cherché à déterminer les origines et causes du mal-être psychologique et des maladies. Riche de ses expériences et découvertes, il a écrit le livre « Être bien » pour transmettre à l’Homme les clés du bonheur, en le rendant conscient qu’il en est seul responsable. Après plusieurs éditions pour la Suisse dépassant 250 000 exemplaires, ce best-seller inattendu commence à « faire le buzz » dans les autres pays francophones. Pour Néosanté, son auteur a accepté de résumer les grandes lignes d’un ouvrage véritablement plébiscité par ses lecteurs.

Le mal-être psychologique est un état d’âme où l’on est en guerre contre soi-même, contre les autres et parfois même contre le monde entier.Avec une estimation de plus de 2 500 suicides et plus de 40 000 tentatives par jour dans le monde, soit un suicide toutes les trente-quatre secondes et une tentative toutes les deux secondes, je considère le mal de l’âme, à l’échelle de la planète, comme une pandémie, une véritable catastrophe humaine. Frappé par le fait que la dépression pourrait bientôt devenir la première maladie dans le monde occidental, j’ai observé et analysé durant de très nombreuses années le comportement de l’être humain pour trouver les origines et les causes de son mal-être, ainsi que les antidotes possibles pour s’en libérer et retrouver bonheur et bonne santé. Dans cette démarche, j’ai pu constater que la non-acceptation émotionnelle de la réalité est un des facteurs déclencheur le plus important du mal-être psychologique et des maladies.

En effet, toutes les expériences vécues, qu’elles soient provoquées par des tiers ou par soi-même, sont des réalités, donc des vérités. Lutter contre, c’est se contrarier et s’injecter inconsciemment du poison émotionnel, ce qui nous rend malheureux et bien souvent malade. Prenons quelques exemples : le décès d’un proche, un accident, une injustice, un divorce, une séparation, une période de prison, une saisie, une faillite, un abandon, des médisances, des comportements de tiers différents à nos attentes ou encore des calomnies sont des réalités impossibles à changer. S’y opposer émotionnellement n’a aucun sens. Pourquoi se stresser pour des pertes subies en bourse ou dans d’autres investissements ? C’est peine perdue. Se culpabiliser pour un accident, même si l’on est fautif, ne fait qu’intensifier la douleur. Se frustrer pour des erreurs commises n’arrange rien. S’énerver à cause d’un échec scolaire, professionnel ou familial ne fait que pourrir notre vie et celle de nos proches.

Pourquoi ne pas accepter émotionnellement une réalité impossible à changer ? Pourquoi souffrir en voyant ses enfants partir de la maison ? Pourquoi aggraver une situation établie et se créer des nuits d’insomnie ? A quoi bon se laisser attrister par des paroles désobligeantes ? Pourquoi s’attacher à des expériences douloureuses au lieu d’y voir les côtés positifs pour progresser sur son chemin de vie ? Être contrarié est insensé et ne fait qu’aggraver le problème. Se mettre en colère est encore pire, car cela équivaut à une pathologie. Que la colère soit refoulée ou exprimée, les deux sont à considérer comme des folies passagères. Il vaut alors mieux les éviter. Pourquoi se considérer comme une victime durant des mois ou des années ? En somme, ne pas vouloir accepter la réalité est une tromperie envers soi-même. Et pourtant, force est de constater que la non-acceptation de la réalité est une des principales causes de nos souffrances psychologiques. Elles nous privent de la paix intérieure, base essentielle d’une vie épanouie.
Si l’Homme prenait conscience que c’est la non-maîtrise de son esprit qui lui crée son mal de l’âme et non le monde extérieur, ni le passé ou le futur, il commencerait à faire un premier pas sur le chemin de la guérison. Il arrêterait de se juger et de juger les autres, de se rendre coupable et de rendre coupable les autres. De se punir sans cesse, à chaque fois qu’il pense au passé douloureux. Il cesserait de se compliquer la vie avec mille petits détails et commencerait enfin à ne voir que l’essentiel : vivre le moment présent. Le bien-être est accessible à nous tous, que nous soyons riches ou pauvres, connus ou inconnus, jeunes ou vieux. Il dépend essentiellement de notre attitude mentale, c’est-à-dire de notre intelligence émotionnelle.

La foi ne suffit pas

Quelle influence peut avoir la croyance en Dieu et la pratique d’une religion ? Je connais beaucoup de personnes qui croient en Dieu, qui pratiquent une religion et qui, malgré cela, n’ont pas la grâce de savoir accepter émotionnellement les plus simples réalités de tous les jours. Ceux-ci vivent alors, malgré la foi, dans le mal-être, dans le désespoir et parfois même dans de profondes souffrances, étant incapables de maîtriser leurs pensées, sentiments, émotions et paroles. Il est certain que la foi en Dieu peut contribuer à produire une énergie protectrice, mais j’ai pu constater qu’elle seule est insuffisante pour permettre à l’individu d’évacuer des chocs émotionnels et de vivre en paix. En revanche, lorsque la foi est associée à la sagesse, l’énergie qui en résulte est fluide et peut avoir un effet très positif pour réussir le chemin de vie. Il est certain que l’on puisse trouver espoir, réconfort et paix intérieure en croyant en Dieu ou en toute autre force divine. D’ailleurs toutes les croyances positives aident à améliorer la confiance en soi et permettent de se rassurer.
Cependant, pour gérer sereinement les aléas de tous les jours, d’agir avec amour envers soi et envers les autres, il est essentiel de savoir accepter émotionnellement la réalité de la vie, telle qu’elle est. De savoir maîtriser ses pensées, sentiments, émotions et paroles et d’avoir une attitude bienveillante envers soi-même et envers les autres. Ce sont précisément tous ces éléments positifs de maîtrise de soi qui nous permettent d’être sereins, même si parfois tout semble aller mal. Je conclus donc, que la foi en Dieu et l’attentisme seuls ne suffisent pas pour être en paix avec soi-même et pour réussir sa vie.

Ne pas confondre les causes et les origines

Celui qui se fixe comme but essentiel de vouloir se sentir bien en toute circonstance et qui s’entraîne tous les jours avec discipline et persévérance pour changer son comportement désordonné, est sûr de pouvoir atteindre une bonne santé mentale et physique et une belle vie, quelles que soient les circonstances dans lesquelles il vit. Pour mieux aller vers la voie de la guérison, il est alors nécessaire de faire absolument une différence entre LES ORIGINES et LES CAUSES.
– LES ORIGINES du mal-être proviennent d’éléments extérieurs à notre esprit, sur lesquels il nous est impossible d’intervenir. Il s’agit de réalités actuelles ou d’expériences du passé qui sont dues à des facteurs génétiques, biologiques, éducatifs, économiques, familiaux, sociaux ou environnementaux. Nous n’avons aucun pouvoir d’agir sur elles, à part les accepter émotionnellement et les oublier pour enfin les éliminer définitivement de notre subconscient. Les origines d’un mal-être psychologique peuvent provenir des expériences et évènements tels qu’un handicap physique ou mental lors de la naissance ou suite à un accident ou à une maladie. Une éducation familiale, scolaire, religieuse, sociale ou culturelle, basée sur la violence verbale ou physique, sur la peur et la culpabilité, sur la domination et la réprimande, sur l’humiliation ou la punition, sur des menaces ou des chantages. Le manque ou l’absence d’amour, d’affection, de compréhension, de respect et d’encouragement de la part des parents et/ou des éducateurs. L’indisponibilité et l’instabilité des parents, éducateurs ou proches. La non-réalisation d’attentes exigeantes, les diffamations, délations et autres injustices, qu’elles soient privées, professionnelles ou relationnelles. Un environnement non conforme à nos attentes. Toutes les expériences douloureuses, telles que des violences, des maltraitances, un adultère, un viol, un divorce, un enfant drogué, un conjoint alcoolique, une maladie grave, un abandon, un suicide parmi les proches. Tous les échecs, qu’ils soient scolaires, professionnels, privés, sentimentaux ou financiers. La perte d’un être cher, d’une maison, d’un objet, d’un titre. La perte définitive d’un emploi ou d’un logement. Le départ d’un être cher. Dans toutes ces expériences il s’agit donc de réalités que l’on ne peut pas changer, sinon les accepter émotionnellement. Ne pas le faire est source de blocage et de perte d’énergie, provoquant des dépressions et autres maladies.

– LES CAUSES du mal-être, en revanche, sont créées par notre propre mental, dont nous sommes seuls responsables. Dès lors, nous avons aussi la liberté et le pouvoir d’agir sur lui en tout temps. Devenons conscients que ce ne sont pas les autres, ni les circonstances qui nous stressent et qui nous rendent malheureux. Le fautif, c’est notre propre état d’esprit qui s’est altéré au fil des ans. C’est lui, influencé par l’ego, qui nous contrarie, nous stresse, nous énerve et nous met en colère. C’est lui qui nous injecte continuellement du poison émotionnel au travers d’imaginations, de pensées et de paroles négatives. C’est encore lui qui crée des autodénigrements et autres dépendances mentales destructrices, sources essentielles du mal-être psychologique et de nos maladies.
D’autres causes sont à chercher dans nos mauvaises attitudes mentales, nos pensées et sentiments de peur et de doute, nos paroles, nos regards et gestes négatifs et dans le manque d’estime de soi. En font aussi partie les attachements exagérés à des personnes et des choses, les dépendances et attachements émotionnels au passé douloureux. Il importe donc d’admettre que les causes du mal-être ne viennent pas d’éléments extérieurs à soi, mais exclusivement de la non-maîtrise de notre esprit.

Les conséquences du mal-être

LES CONSEQUENCES du mal-être psychologique sont nombreuses et souvent désastreuses. Toutes les attitudes mentales négatives représentent de la nourriture malsaine pour notre corps psychique et physique, car elles nous stressent, nous mettent sous tension, bloquent la libre circulation de l’énergie vitale et empoisonnent l’organisme pour y développer toutes sortes de maladies. Il en résulte des douleurs, des contractions musculaires et des oppressions asphyxiantes au niveau du plexus solaire ou ailleurs dans le corps. Celles-ci se renforcent pour devenir insupportables lorsqu’elles sont alimentées par des pensées, sentiments et émotions de peur, d’imaginations négatives et de fausses croyances. Les blessures psychologiques mal soignées et les ressassements obsessionnels d’un passé douloureux déclenchent des déprimes, des mélancolies et des dépressions. Dans des cas extrêmes, elles peuvent conduire au suicide.

Méfions-nous des moments de tristesse, d’ennui et de déprime avant que ceux-ci ne se transforment en maladie. Veillons à ce que les chocs émotionnels soient rapidement évacués, sinon, ils risquent de s’enfouir dans les profondeurs du subconscient pour devenir des facteurs d’influence pour diverses affections.
Un esprit fragile, instable et perturbé déclenche des tensions internes et peut provoquer l’anorexie, l’arthrite, l’arthrose, la boulimie, l’infarctus et la stérilité. Il peut favoriser des angines, des bronchites, des démangeaisons de la peau, les éruptions de boutons, des évanouissements, des hémorroïdes, des herpès, des indigestions, des inflammations, les maux de dos, de gorge, de tête et de ventre, des ulcères, des zonas et bien d’autres pathologies. J’ai fait mes propres expériences et je dois avouer que mes maux et maladies étaient presque toujours provoqués par du stress émanant de pensées de peur ou de non-acceptations de la réalité.
Il est vrai que l’on ne peut pas généraliser, car il y a bien des personnes qui souffrent d’un cancer ou d’une autre maladie et qui ont su, à première vue, bien maîtriser leur mental en menant une vie saine et équilibrée. Il est cependant légitime de se poser les questions : « Quels pouvaient bien être leurs pensées et sentiments et quelle influence pouvaient-ils avoir sur leur maladie. »

L’importance du vécu émotionnel

Nul ne peut répondre, si ce n’est le malade lui-même, car j’ai pu observer que des chocs émotionnels non évacués sont souvent inconnus des proches, parce que gardés en secret par le malade. Dans de tels cas, il est difficile, pour l’observateur, de trouver une réponse précise. En effet, j’ai parfois dû insister durant des mois pour qu’une personne me dévoile un conflit émotionnel enfoui au plus profond d’elle et qu’elle voulait garder secret.
Lorsque nous nous sentons mal dans notre peau ou malades, soyons honnêtes envers nous-mêmes. Ayons le courage d’accepter le mal-être ou la maladie et cherchons les origines, les causes et les antidotes possibles pour faciliter la guérison. En cas de cauchemars à répétition, posons-nous la question de savoir quels peuvent bien être les problèmes qui nous chagrinent et qui nous laissent des traces durant nos rêves.
Quand les enfants ont mal au ventre, cherchons à savoir s’ils ne sont pas troublés par des problèmes scolaires, relationnels ou familiaux. En effet, j’ai pu constater que le mal au ventre des enfants est très souvent signe d’une perturbation familiale ou relationnelle.

David Servan-Schreiber, neuropsychiatre, connu dans le monde entier grâce à ses deux ouvrages « Guérir » et « Anticancer », s’est confié au magazine « PSYCHOLOGIES » dans son édition juillet-août 2011, quelques semaines avant de mourir d’une grave récidive d’un cancer du cerveau, je cite : « Je dois bien admettre que, ces derniers temps, je n’ai pas adopté tous les principes du mode de vie d’Anticancer. Personnellement, ce que j’ai négligé, c’est la dimension de calme et de sérénité. J’ai négligé mes rythmes biologiques, avec mes voyages à l’étranger. On s’était donné tellement de mal pour lancer le livre que cela me faisait mal au cœur de ne pas aller le présenter à ces différents publics. »
A mon avis, la plupart des maladies neurologiques, telles qu’Alzheimer, Parkinson, dépression, schizophrénie, sclérose en plaques, comme d’ailleurs aussi la plupart des cancers et bien d’autres maladies, sont issues de conflits et de chocs psycho-émotionnels mal soignés. Ce sont eux qui provoquent des blocages de l’énergie vitale et créent des toxines qui affaiblissent le système de défense immunitaire avec, comme conséquence, l’infiltration et la propagation de microbes, de virus, de bactéries et autres parasites, source d’infections progressives des cellules. Une étude scientifique pourrait certainement confirmer cette thèse. Il suffirait de se pencher sur le vécu émotionnel des personnes touchées par la maladie.

Apprendre à maîtriser le mental

Après des années d’observations et d’analyses du comportement de l’être humain et suite à mes propres expériences durant toute ma vie, je réaffirme fermement que le mal-être psychologique, ainsi que la plupart des maladies sont créés par l’Homme lui-même à cause de la non-maîtrise de son mental.
C’est une réalité que les gens ont du mal à comprendre ou ne veulent pas admettre. C’est une affirmation qui choque, qui blesse et qui culpabilise. Soyons conscients de cette vérité, acceptons-la et agissons pour devenir des êtres libres d’esprit, équilibrés, heureux et en bonne santé.
Mais attention ! Il ne suffit pas de connaître les origines et les causes du mal-être psychologique et des maladies qui en résultent, l’important est d’agir pour s’en libérer.
Alors, en bref, comment faire pour vivre heureux et en bonne santé ?
C’est très simple. Il suffit d’être responsable de soi-même et de sa vie, d’être positif et constructif dans ses pensées, paroles et attitudes, d’aimer inconditionnellement soi-même et les autres, d’accepter émotionnellement la réalité de la vie, telle qu’elle est, d’avoir confiance en soi et en la vie, de changer ce qui est possible d’être modifié si c’est utile et nécessaire, de pardonner à soi-même et aux autres et enfin de lâcher prise, c’est-à-dire de se détacher de tout ce qui nous est nuisible.

Celui qui se fixe comme but essentiel le bien-être, qui met en pratique cette méthodologie et qui s’entraîne tous les jours, jusqu’à ce que cette façon d’être devienne une habitude naturelle, d’abord consciente et ensuite inconsciente, aura développé une vie sereine et équilibrée. Il aura trouvé le bonheur.
Ne croyez pas ce que je vous ai dit, sinon vous deviendrez dépendant d’une nouvelle croyance. Faites vous-même l’expérience pour trouver la vérité ! Observez-vous pour savoir quelles étaient les raisons pour lesquelles vous vous étiez contrarié et stressé la dernière fois. Vous découvrirez vous-même que les origines provenaient de l’extérieur, de réalités impossibles à changer, alors que les causes étaient provoquées par votre propre mental, dont vous êtes seul responsable.
Le livre « ÊTRE BIEN » nous donne des clés, illustrées par de nombreuses exemples, pour apprendre ou réapprendre à maîtriser notre mental, afin de nous libérer du mal-être. Depuis la sortie de l’ouvrage, fin 2011, d’innombrables lectrices et lecteurs ont réussi à trouver ou retrouver une vie saine et équilibrée grâce à la mise en pratique des conseils contenus dans cet ouvrage.

Le livre « Être bien » est disponible dans la boutique de notre site au prix de 24,80 €. Pour info : avec les bénéfices sur les ventes, Joseph Stutz finance la Fondation Cube de Verre, qui a créé en Suisse un foyer pour enfants autistes : http ://www.lecubedeverre.ch. Pour de plus amples renseignements sur le livre et son auteur, visitez www.livre-etre-bien.com

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