Editorial n°119

Ca y est, le virus de la virophobie a encore frappé. J’entends par là la manie de désigner les virus comme coupables de toutes les maladies.  Au siècle dernier, ce sont les gènes qui faisaient office de boucs émissaires accusés de tous les maux. Et la science médicale imaginait qu’il suffirait de les réparer pour restaurer la santé. Elle a cependant déchanté en découvrant qu’il n’y avait quasiment aucune pathologie imputable à un seul gène défectueux, ce qui a ruiné les espoirs de développer des traitements médicamenteux. L’essor de l’épigénétique a surtout montré que l’expression des gènes comptait bien davantage que leur composition, autrement dit que le mode de vie et l’influence de l’environnement pesaient bien plus lourd que le bagage reçu en héritage. Depuis que le mirage des thérapies géniques s’est dissipé, c’est donc la particule virale qui fait l’objet de toutes les attentions et accusations. La perspective très lucrative de développer et vendre des antiviraux et des vaccins n’est bien sûr pas étrangère à cet engouement accusatoire. En plus du cancer du col de l’utérus, on soupçonne qu’un virus serait impliqué dans des affections aussi diverses que Parkinson et Alzheimer,  le diabète, la fatigue chronique, la dépression ou la sclérose en plaques. Concernant cette dernière, on viendrait même d’obtenir une preuve de culpabilité virale indéniable (Lire page 4). 

Ce qui est convaincant dans cette étude américaine, c’est que le virus Epstein-Barr (VEB)  a été retrouvé chez presque 100% des diagnostiqués. Il est donc exclu que la corrélation soit le fait du hasard. Quand vous observez qu’un même individu est présent sur toutes les scènes de meurtres, il est raisonnable de supposer son implication ou sa complicité dans l’accomplissement des crimes. Ce qui est également concluant, c’est que l’agent infectieux a toujours été repéré en amont du processus pathologique. Même si c’est 20 ans auparavant, cette présence préalable fournit l’indice probant d’une relation de causalité, chronologie oblige. De même que le papillomavirus humain s’invite sur les cols utérins en voie de cancérisation et que les herpesvirus sont indissociables de troubles se manifestant ultérieurement (herpès, varicelle, zona, lymphome de Burkitt…), il ne fait désormais plus de doute que le VEB devance la manifestation clinique de la sclérose en plaques. Est-ce à dire que la métaphore du pompier ne tient plus la route ?  Pour rappel, cette image a été employée par le Dr Ryke Geerd Hamer pour fonder une des lois de sa médecine nouvelle contestant le caractère pathogène des microbes. Ce n’est pas parce que des pompiers sont toujours présents sur les lieux d’incendie que ce sont eux qui boutent le feu. Au contraire, les microorganismes sont là pour éteindre les flammes et réparer les dégâts tissulaires occasionnés par le sinistre. En prenant les pompiers pour des pyromanes, le pasteurisme commet une colossale erreur judiciaire aux conséquences funestes. 

Quand bien même les hommes du feu sont sur place avant son démarrage, ça ne signifie pas qu’ils sont coupables de l’avoir allumé. En dehors des sapeurs, les corps de pompiers comptent en effet des agents de prévention dont le rôle est de visiter les bâtiments à risques et de pointer leurs manquements à la sécurité, comme la présence de matériaux inflammables ou l’absence d’issue de secours. Dans le même ordre d’idées, on peut concevoir qu’un agent de prévention infectieux s’invite sur un terrain mal en point pour en souligner les défauts et « conseiller » à son propriétaire d’y remédier sous peine de le payer cher. Dans l’optique psychosomatique, la notion de « conflit programmant » peut très bien expliquer pourquoi une bactérie, un champignon ou un virus peut habiter un tissu humain longtemps avant qu’un choc émotionnel ne déclenche la somatisation finale. Selon cette vision bio-logique, il est même prévisible qu’on finira par découvrir un agent infectieux associé à toutes les maladies chroniques.  Malheureusement, dans son grand aveuglement, la médecine pasteurienne continue à prendre les germes pour des éléments nuisibles alors qu’ils sont là pour prévenir et guérir. Comme dit le Dr Olivier Soulier, on peut à la limite considérer nos « amicrobes » comme des adversaires temporaires auxquels il faut parfois se confronter et qu’il faut parfois brider avec des médicaments, mais c’est un tort  – et  le tort tue –  de les traiter en ennemis destinés à nous nuire. En l’occurrence, ce n’est pas parce que les sclérosés en plaques abritent le VEB qu’ils tombent malades, c’est parce qu’ils étaient déjà en mauvaise santé, du moins en état de déséquilibre ou d’équilibre précaire, qu’ils ont accueilli le virus : nuance essentielle ! 

Yves RASIR 

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